Magazine Société
En complément de l'article "Un spectre hante le Québec" du blog "La Commune".
La lucidité d'Emma du blog La Commune est révélateur de la dichotomie politique qui afflige le peuple québécois. En faisant référence à des propos de certains membres actifs de l'ADQ et du Réseau Liberté-Québec, elle y écrit "sont-ils seulement conscients que leurs propos ne font que trahir leur propre extrémisme?" En fait, je pense que le centre du problème est que l'on ne fait qu'analyser le monde de façon bipolaire, entre droite et gauche. La réalité est que la situation est bien plus complexe. Nous avions écrit un texte sur notre blog à ce sujet qui se nomme "Pour se comprendre, il faut utiliser les mots justes: définitions indispensables à tout débat politique". Dans cet article, ce qui est important de comprendre, c'est que la sociale-démocratie est TOTALEMENT opposée au socialisme. Ce sont deux concepts antagonistes puisque le socialisme prône l'abolition de l'État, alors que la sociale-démocratie prône son renforcement pour répartir la richesse. La réalité est que l'être humain n'est pas plus libre s'il est entretenu par un État providence comme au Québec. Nous ne voulons pas être "entretenus", nous voulons participer librement! Le capitalisme ne prend pas en compte les libertés individuelles. Nous avons démontré dans notre article "Pourquoi combattre le capitalisme : Ce que les libertariens et la droite refusent d'admettre" que le capitalisme a tous les intérêts du monde à centraliser la richesse et donc les décisions. La sociale-démocratie, en acceptant passivement les dictas du capitalisme, démontrera inévitablement ses limites et donc encouragement le cynisme des populations. La seule gauche qui puisse subsister durablement, elle est OUVERTEMENT anti-capitaliste! Il ne faut pas miser sur la sociale-démocratie d'Amir Khadir pour nous sauver du pétrin historique dans lequel nous sommes.
Un seul type d'organisation peut venir à bout de nos chaînes. Il nous faut utiliser la même stratégie révolutionnaire qui fut utilisé lors de toutes les révolutions modernes depuis la commune de Paris de 1871 : les comités d'action par délégués révocables. Il ne faut pas miser sur l'État pour nous libérer, il faut recréer une nouvelle organisation démocratique, à l'image de la population, qui deviendra plus imposante que l'État québécois lui-même. Le principe des comités d'action est simple : chaque individu s'associe en groupe de 25 (par affinité, par idéologie, par amitié, par lien familiaux ou par simple contacte entre collègues de travail). Chaque groupe de 25 vote un délégué, qui est révocable à tout moment s'il ne fait pas l'affaire du comité (les 24 autres). Le nom de chaque individu doit être publique, ainsi que le délégué qui les représentes. Par la suite, lorsque 25 délégués se rencontreront, ils pourront élire à leur tour 1 "super-délégué" révocable parmi eux. Si une telle organisation se répand sur la planète, avec les 6 milliards d'habitants que nous sommes, nous aurons créé le premier gouvernement mondial de l'humanité, et ce, en seulement 6 paliers de gouvernance pyramidal. Le blog de RevolisationActu de Yanick Toutain a un excellent texte sur ce type d'organisation révolutionnaire.
Ne perdez plus de temps, rentabilisez les manifestations, au lieu de vous contenter de chialer. Pourquoi se contenter de manifestations où vous aurez 10 porte-paroles syndicaux qui viendront dire tour à tour leur beau discours, tous similaires? Pourquoi alors qu'il n'en faut qu'un seul pour dire à la foule : rassemblez-vous en groupe de 25 et nommez votre délégué! Les délégués pourront ensuite voter en commun des procédures à prendre pour les actions futures. Ce sera alors le début de l'assemblée populaire du Québec. En Côte D'Ivoire, en France ou en Grèce, de tels organisations commencent à émerger pour contre-balancer les gouvernements corrompus. Pourquoi les québécois continuent à faire confiance au discours des étatistes pour régler les problèmes du monde? Nous nous plaisons de répéter que l'avenir n'est ni à droite, ni à gauche, mais droit devant. Débutons l'année 2011 par fixer notre regard sur l'horizon, nous pourrons ensuite avancer en ligne droite.
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