…c'était pas plus loin qu'hier 16h00, c'était l'heure d'aller prendre l'air. Après les excès des fêtes et la sieste, on avait bien besoin de ça. Alors nous voilà partis, autour de la maison, un peu à l'aventure, pour presque deux heures de marche tranquille. Un salut à mon arbre qui semblait d'attaque à bien commencer l'année.
Une traversée champêtre légèrement boueuse qui a crotté un peu nos baskets mais qui nous a offert la vue sur Arrouède que j'avais aimé voir le matin. Mais pas de montagnes hier, les arbres étaient toujours là et l'immensité des prés aussi.
Nous avons rejoint la petite route de l'autre matin pour la suivre, cette fois, cette que j'avais appelée "chemin vers les Pyrénées", à qui j'avais tourné le dos. Elle n'était pas, hier, chemin vers les montagnes, mais simple chemin de campagne baigné dans le contre jour de la fin d'après-midi. Devant nous tout semblait envahi de lumière et de brume, en nous retournant, c'était un joli ciel bleu.
C'était à nouveau un festival d'arbre sur les bords de la route. Plus ou moins petits. Plus ou moins grand. Plus ou moins penchés. Plus ou moins droits. Plus ou moins ramifiés.
A l'horizon, le temps semblait mitigé mais n'annonçait pas de mauvaises surprises climatiques sur notre petit parcours improvisé. Il n'empêche que comme toujours, la campagne resplendissait.
Nous marchions toujours face au soleil, en direction de Mont d'Astarac et parfois, cette luminosité particulière, donnait l'impression d'entrer dans un autre monde…
Un peu plus bas, au milieu de terres labourées, quelques arbres se miraient dans une réserve d'eau agricole. Et derrière nous, le ciel azur resplendissait toujours !
Il y avait encore et encore des arbres de tous côtés, au milieu des champs, tantôt bien entier, tantôt tronqués,
A l'Est … le ciel était sombre. J'ai eu un doute à un moment. Etait-ce bien raisonnable ? Nous avions de toutes manières sur nous un téléphone, en cherchant un peu, nous aurions trouvé du réseau pour appeler qui il fallait pour venir nous chercher !
Je me régalais, je me délectais, je me réjouissais de pouvoir encore et encore et encore et encore voir des tas d'arbres différents et tous aussi beaux les uns que les autres !
Sur la droite nous avons aperçu deux choses étonnantes. Un énorme dispositif d'arrosage, comme un mille pattes à roues qui traversait tout un champs et la belle demeure en colombage et son pigeonnier que l'on croise sur la route de l'Auberge le traquet.
La route ressemblait de plus en plus à un petit chemin, la verdure regagne légitimement sur le goudron et ce n'est pas pour me déplaire.
Le soleil en contre-jour continuait à embellir la silhouette des arbres qui se trouvaient entre lui et nous.
Il y avait à chaque pas que l'on faisait, toujours quelques drôles d'arbres pour attirer mon attention !
Nous arrivions aux abords de Mont-D'Astarac. Le soleil commençait peu à peu à se coucher … et le château d'eau ne m'a jamais paru aussi joli qu'à ce moment là !
Près d'une ferme, elle aussi entourée d'arbres et de cardères, nous nous sommes arrêtés pour laisser traverser un troupeau de vaches !
Certaines d'entre-elles, une fois l'autre pré rejoint, s'empressèrent d'aller baigner leurs pattes dans l'eau stagnante.
Nous ne sommes pas allés jusqu'à Mont-D'Astarac, j'ai déjà prévu un autre trajet qui passerait par là. A la croix de la patte d'oie qui se trouve à l'Est du village, nous avons tourné à gauche, pour rejoindre la Route de Cabas-Loumassès et donc Arrouède par la suite.
Au loin, un oiseau volait. J'ai fait mon possible pour le photographier. Finalement, j'ai réussi la photo, et j'ai pu constater ensuite qu'il s'agissait d'un héron.
Nous commencions à sentir l'air se rafraichir, alors nous avons un peu hâter le pas, croisant jolies granges, et toujours de jolis arbres …
J'avais en tête de faire une pause à un certain endroit. Au bord d'un champ depuis lequel, on a une vue relativement panoramique sur Mont-D'Astarac. Hier, c'était sauce "Soleil Couchant". C'était magnifique, tout simplement. Une légère brume semblait se lever … mais toujours point de montagnes à l'horizon, probablement baigné de nuages et de lumière…
Après ce moment de grande contemplation, nous avons repris notre route, notre contemplation d'arbres nous retournant de temps en temps pour admirer encore ce premier coucher de soleil de 2011 !
La route était bordées de grands poteaux gris-blancs, l'herbe verdoyait, le ciel se peignait de nombreuses couleurs.
Denis me fit remarquer à un moment, un groupe d'oiseaux qui colonisait les fils électriques. A peine avions nous eu fait trois petits pas de plus, qu'ils s'envolèrent sous le regard curieux de quelques canards !
Je marchais quasiment à reculons, lançant mes yeux à tout va. Ne sachant plus ou donner de la tête, car TOUT était sublime, à l'Est, au Nord, au Sud, à l'Ouest …
Le temps était un peu plus glacial. Mais les nuages se dissipaient. Au Sud, le Pic du Midi et ses comparses transperçaient la croûte nuageuse. Je jubilais.
Au pied d'un arbre, un drôle d'engin agricole nous a donné le tournis… Comme 4 yeux pointés vers nous, tourbillonnants.
Le soir tombait de plus en plus, nous n'étions plus très loin de la maison. Heureusement ! C'était à chaque minute qui passait, d'autres couleurs, d'autres jeux d'ombres et de lumières…
Nous avons vite rejoint le croisement qui mène à Cabas en face et Arrouède à gauche. Et mes Pyrénées, grandioses, dépassant les nuages, baignant dans l'orangé du soir tombant… Quel bonheur ! Et toujours ces couleurs …
En rejoignant le chemin qui mène à la maison, j'ai aperçu les deux arbres qui stationnent en haut du champ que nous avions traversé… et à peine arrivés au portail, déjà je m'écriais à Denis "Attends ! Regarde mon arbre !!!"