Etrangement, à l’écoute de When The River Met The Sea, on se sent comme apaisé. Peut-être est-ce le résultat de ce mélange des voix : la puissance de celle de Ben et la fragilité de celle d’Emily posées sur des compositions aux accords romantiques et mélancoliques. Non bien sûr, cet album n’est pas un album qui transpirent la joie et la bonne humeur, mais écouter les gens parler de leur bonheur et chanter que tout va bien sur Terre est-ce que ça nous intéresserait ? On est touché par « This Hell I’ve Calling Home », et quand Ben chante « so long I’ve been sitting and waiting, for some sort of transportation, to carry me far from this hell I’ve been calling home« , ça nous parle. Qui n’a jamais eu envie de prendre ses jambes à son cou, et partir loin très loin ?
Un sourire niais éclaire notre visage quand on écoute « When The River Met The Sea », une sorte de jolie petite berçeuse qu’on chanterait encore et encore. Parfois, un harmonica se fait entendre et une batterie accompagne la guitare folk, donnant une teinte plus country aux compositions comme « Hey There Mr Smith », ou encore « Planes Overhead« .
S’il fallait rapprocher Carolina Story à un autre duo mixte, indéniablement je serais tentée de dire c’est un peu comme Angus & Julia Stone, ou chez nous Pristine Grey. Comme eux, les deux américains de l’Arcansas distille une folk tantôt épurée, tantôt plus rythmée. Mais, s’il fallait retenir une chose de ce remarquable premier album c’est que l’américana de The Carolina Story est de ceux qu’on écoute encore et encore sans jamais se lasser.