Selon les rumeurs qui circulent sur le Net africain, citant des sources diplomatiques, le gouvernement Gbagbo serait en train de préparer le retrait de la côte d’ivoire de l’UMOA, l’union monétaire ouest africaine, l’organisme qui gère la parité du franc CFA en Afrique occidentale française, en créant une nouvelle monnaie.
Quelles seraient dans les faits les conséquences d’une telle décision politique sur l’économie ivoirienne, sur l’avenir du pays ?
Je sors encore du placard un seul exemple restant en mémoire, qui pourrait dissuader tout leader africain en quête de liberté et d’autonomie de son pays, celui de la Guinée, pays voisin de la côte d’ivoire qui reste en mémoire :
Au référendum de la communauté Gaullienne de 1958, la Guinée du nationaliste Sékou Touré, dont l’on se rappelle son fameux « NON » historitique à la France du Général De Gaulle, sort son pays de la zone Franc CFA qui fait partie de la coopération française et crée une monnaie guinéenne, appelée le SYLI.
La monnaie guinéenne s’est vite fragilisée par les agressions de l’ancienne puissance coloniale notamment ses services extérieurs, le sac, les réseaux françafriques qui inondèrent le circuit local de fausses coupures de monnaie en guise de représailles.
Dans la sous région, depuis 1958, la Guinée ne s’est pas remise de toutes les tentatives de déstabilisation extérieure. Dire que la côte d’ivoire de Gbagbo veut suivre l’exemple de la Guinée d’il y a 52 ans est une totale utopie pour celui qui le pense et pour Gbagbo lui-même qui est un historien.
Nous ne sommes seulement qu’au stade des rumeurs qui sont souvent les bulles de savon de la vérité.
Zako Gnali