Commencer l'année en poésie.
C’est le livre du désir. C’est le livre de l’attente.
Comme les livres interdits
je te cache sous mon oreiller.
Les lumières dorment,
les voix dorment.
Je te sors
et commence
à te dévorer.
Il y a de l’impatience dans ces poèmes. Et de la tristesse aussi parfois. Quand j’attends / celui / qui n’est pas venu.
Mais il y a aussi une fierté, elle nue, lui son vêtement. Un amour dans le quotidien, un amour que l’on quitte, un autre au coin de la rue. Une femme et un homme, alternativement gibier et chasseur.
Ce n’était pas ta faute
ce n’était pas ma faute.
C’est le vent
qui a fait tomber
l’abricot mûr
de mon désir.
Il faut visiter ses poèmes chaque jour ou presque, sur la pointe des pieds, pour ne pas déranger le secret de ses armoires.
Quelques années plus tard, Maram al-Masri a écrit Je te regarde, que j'ai déjà présenté ici.