Fidèle à sa tâche de domestique des capitalistes, Sarkozy a présenté des vœux 2011 doucereux pour de nouvelles et gravissimes attaques contre la sécurité sociale (via la question de la dépendance) et les libertés publiques (via sa vieille antienne sur l’insécurité, insécurité pourtant générée par sa politique d’inégalité sociale !), tout en continuant à chasser sur les terres du Front national (par exemple en se déclarant militer pour la “préférence communautaire”, en écho à la “préférence nationale” brandie par le FN). Les seules réactions politiques qui ont passé le filtre des médias ont été celles du PS, par la voix de P. Moscovici. Celui-ci s’est contenté de critiquer la forme “peu convaincante”, sans dénoncer le contenu. Pire, le susnommé n’a vu que préparation de 2012 dans l’intervention du président des riches, comme si le programme sarkozyste de destruction sociale annoncé pour 2011 ne valait pas la peine qu’on s’y arrête. Hélas, même sur le terrain des discours, le PS se montre décidément incapable de s’afficher comme alternative politique crédible...
Heureusement, la mobilisation sociale de 2010 contre la réforme des retraites a montré que le potentiel de révolte contre la politique libérale de cadeaux aux patrons peut rassembler des millions de salariés. Si l’absence de débouché politique et les hésitations des directions syndicales ont lourdement pesé dans l’épuisement de ce mouvement, le gouvernement n’a pu prétendre de façon crédible que la loi Woerth-Sarkozy avait reçu le consentement populaire ! C’est à un coup de force parlementaire totalement illégitime qu’il a dû se livrer...
La défense de nos droits sociaux, de nos libertés publiques passe par des luttes générales, plus coordonnées encore et surtout reconductibles à une échelle de masse. C’est sur ce terrain que les travailleurs pourront faire échec aux politiques destructrices de la droite au pouvoir et du Medef. Et c’est seulement à cette condition que les prochaines élections pourront permettre de balayer la droite et l’extrême-droite.
Mais au delà, il faudra aussi construire d’autres perspectives d’avenir. Face à un capitalisme confronté à ses contradictions insolubles et qui pour survivre s’est lancé dans une folle politique de destruction de tous les acquis sociaux et d’épuisement des ressources fossiles de la planète, il devient toujours plus urgent de coordonner les mouvements sociaux et écosocialistes dans tous les pays, en Europe et dans le Monde. C’est par la confrontation des expériences et la coordination, à l’instar de ce que tente de faire le NPA dans la Gauche anticapitaliste européenne, par la solidarité internationale (comme celle avec les luttes du peuple palestinien) que pourront se dégager des alternatives et des propositions nouvelles, pour une société libérée du capitalisme et pour une démocratie sociale mondiale.
Les militants du NPA du Havre essaieront en 2011 de continuer à s’atteler à cette tâche.
Bonne année 2011 à toutes et tous !