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El Mínimo déjà en campagne

Publié le 02 janvier 2011 par Ruminances

Posté par lediazec le 2 janvier 2011

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2010 s'est terminé sur les vœux de Nicolas Sarkozy. Une allocution d'une dizaine de minutes à peine que j'ai zappé comme il se doit. Je ne supporte pas de voir sa trombine au fenestron. Je trouve cela obscène. Payer la redevance pour m'infliger – en plus de toutes les médiocrités programmées – le spectacle indécent de sa mise en scène, je dis non ! Pour être précis, je dirais que pas un seul instant, ni pendant la journée, ni au cours des préparatifs de la soirée, je n'ai pensé à écouter la compilation de ses poncifs.

Au plus bas dans les sondages – sa grosse préoccupation – ces vœux ont été l'occasion pour lui de défendre son bout de gras, autrement dit, son bilan. Alors que ça couine dans les rouages économiques comme jamais depuis des lustres, El Mínimo considère que « la croissance revient. Les grandes réformes engagées commencent à porter leurs fruits ». Il est interdit de rire. C'est le plus sérieusement du monde et au plus haut de ses tics qu'il voit de la lumière dans le noir. L'homme semble habité. Peut-être que cela est dû à son séjour au Maroc, où il est resté quelques jours pour se reposer, déclenchant un effet de mirage inexpliqué. Car il est bien seul – hormis l'impayable Christine Lagarde – à voir la chose de manière aussi positive. Franchement remotivé, Sarkozy-Coué voit du positif partout où le gouvernement démantèle avec application depuis 2007.

Ainsi se réjouit-il de l'autonomie des universités, du crédit impôt-recherche, de la défiscalisation des heures supplémentaires et de la réforme des retraites. Sur cette dernière, il n'hésite pas à s'enduire le mental d'une couche épaisse de pommade en affirmant que « ce sont les pensions de nos aînés qui ont été sauvées »! A ce propos, les médias évoquent, non sans un certain culot, l'image d'un président « protecteur ». Ah, le joli concept que voici. Protecteur évoquant de facto chez moi une réaction urticante. « Protecteur », entraînant bientôt l'image subséquente de « père de la nation », nous ne sommes plus qu'à un pas d'une certaine idée vichyste de la gouvernance. Mais cela nous le savons depuis les festivités de victoire lors de la fameuse célébration du Fouquet's. Vous trouvez la chose forte en caféine ? C'est pourtant ce qui nous pend au nez si on ne se réveille pas à temps pour stopper la gangrène qui gagne le corps politique dans sa totalité.

Comme il n'a pas grand-chose à avancer en matière de projet, il fait une embardée sur son sujet favori, le « principe républicain ». Qu'il a bon dos le « principe républicain » ! Il a profité pour fustiger le « communautarisme » et le port de la burqa en enfonçant, comme souvent, des portes ouvertes. Comme, par exemple, l'absentéisme scolaire qu'il juge inacceptable, car il « condamne à l'échec ceux qui s'y abandonnent ». Au cas où nous ne le sachions pas depuis longtemps, il nous le rappelle, sans toutefois donner la moindre indication sur le remède que son laboratoire d'idées propose pour circonscrire le mal qui nous ronge.

Ce bidouillage de la Saint Sylvestre n'ayant qu'un objectif, la « reconquête » de l'électorat, comme il n'hésite plus à le présenter : « Je sais que 2012 sera un rendez-vous électoral de grande importance. Mais nous sommes en 2011, nous ne pouvons nous payer le luxe d'une année d'immobilisme pré-électoral ». Il ne fait que ça El Mínimo, préparer 2012. Il est en plein dedans ! Encore une porte ouverte qu'on enfonce !

Et la gauche ?… Quelqu'un a des nouvelles de la gauche ?…

Soyez les bienvenus en 2011 ! Nous y sommes.

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