La mer est seule sur le rivage
L'été s'en est allé,
Chassé par la pluie et les alizées.
Ne restent que la plage et les coquillages.
Vagues de mélancolie
Bercées par l'ennui,
Elle danse sans les bateaux
Et murmure aux pieds du caboulot.
Au bout de la lagune assoupie
Le marchand de glace est parti.
Vanille, framboise et pistache,
Il riait toujours sous sa moustache.
Parasols emportés
Châteaux de sable écroulés
Les amours de juillet se sont fanés
Adieu les baisers envolés.
La mer est seule sous les nuages.
Elle tangue à l'horizon
Imprévisible et sauvage
Loin de l'été et de ses tourbillons.