Dans la cour du grand maître
Viennent se courber aux fenêtres
Faucons aux griffes tenaces,
Bouffons et courtisans de palace.
Prosternés en essaim, ils jettent dans les flammes
Le glaive de l'honneur qui donnait à leur âme,
Le rayon lumineux des pensées sublimes,
Pour n'être que des lutins de pantomime.
Dans la cour du grand maître
Tout en habit de paraître
Et pavoisant de vanité
Dansent les petits roitelets
Portant leur ridicule en oriflamme,
Drapés dans un voile de bergame,
Sur le grand manège des prophéties fétides,
Ils s'enivrent de stratégies perfides