Une nouvelle qui fait sensation, BNP Paribas compte se séparer de la BMOI, Banque Malgache de l’Océan Indien, et mettra surement en vente sa participation à hauteur de 75%. Pour l’instant, il n’y a pas foule qui se bouscule au portillon mais d’ores et déjà, plusieurs repreneurs ont déjà émis des avis favorablement intéressés, la BGFI (Banque Gabonaise et Française Internationale) , la BRED qui fait partie du groupe BPCE (Banques Populaires et des Casses d’Epargne), et une banque chinoise la BICM. L’annonce de cette vente des parts de la BNP a fait l’effet d’une petite bombe, car hors de tout pronostic, la BMOI ayant réalisée une belle performance avec un produit net bancaire de 20 millions d’euros, soit près de 10 millions d’euros de bénéfice net. Mais avec le recul, il n’y a rien de surprenant car on ne peut tirer un maximum de bénéfice d’une vente de société que si elle est bien portante !
A espérer que ce ne soit un départ de mauvais augure. D’autant que les opérateurs locaux commencent à élever la voix sur certaines pratiques qui dateraient de l’époque socialiste : la pratique du monopole dans le secteur des télécommunications qui pointe son nez avec le projet de mise en place d’une passerelle unique pour les appels internationaux envisagé par l’Etat. Quoiqu’il en soit, l’Etat compte bien réorganiser les secteurs porteurs de l’économie à l’instar du ministère des Mines et des Hydrocarbures qui mène actuellement une action d’assainissement du secteur minier et pétrolier depuis quelques mois. Ainsi, les opérateurs dans ce domaine font maintenant l’objet d’audit, 23 blocs pétroliers sont concernés. Madagascar Oil, qui a opéré une introduction en bourse, à Londres, assez remarquée, sera fixé sur son sort d’ici un mois.
Pour cette quatrième république, pour se dépatouiller des entraves des « bailleurs de fonds » traditionnels, la remise en cause et la renégociation des contrats miniers en cours est de bonne guerre pour rajouter de l’eau au moulin. Charges aux négociateurs des deux bords, Etat et exploitants, de trouver un meilleur équilibre dans la répartition des chiffres d’affaires, loin des 1% pour l’Etat et 99% à l’exploitant ! Il est plus que temps de produire, si production il faut, et si on fait fi des considérations écologiques sur les exploitations des sables bitumineux de Tsimororo et de Bemolanga.