Dés le 4 janvier, l’homme célébra sa mégalomanie avec l’inauguration de la plus haute tour du monde Burj Khalifa, 828 mètres. Cependant le 12 janvier, mère nature l’arracha des hauteurs célestes pour le plonger dans des profondeurs abyssales avec un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter en Haïti. Les bilans matériel et humain furent lourds à Port au Prince et dans ses environs : 230.000 morts, 300.000 blessés et 1.2 millions de sans-abris et en prime une épidémie de choléra qui continue de ravager la population haïtienne encore aujourd’hui.
Le 22 mars, les yeux du monde quittèrent le chaos haïtien pour assister à la réforme de l’assurance maladie garantissant une couverture pour 32 millions de personnes supplémentaires au pays de l’oncle Sam.
Quelques semaines plus tard en mi-avril, de l’autre coté de l’Atlantique, le secteur aérien traversa une zone de turbulences provoquées par le volcan islandais Eyjafjöll. Son nuage de cendre paralysa l’ensemble du réseau aérien engendrant ainsi l’annulation de près de 100.000 vols soit une perte de chiffre d’affaire de 1,8 milliards de dollars.
Une catastrophe ne venant jamais seule, le 20 avril la plateforme Deepwater exploitée par British Petroleum explosa laissant s’échapper des millions litres de pétroles dans le Golf du Mexique pendant trois mois sous l’œil impuissant des autorités américaines et des dirigeants de BP. Ce fut seulement trois mois plus tard que la brèche fut colmatée par les ingénieurs de BP laissant ainsi 4,9 millions de barils dans la nature et un désastre environnemental.
Début mai, les pompiers du Fond Monétaire International et les ministres de la zone euro s’accordèrent sur l’octroi d’un prêt de 110 milliards d’euro à une Grèce surendettée en contrepartie d’un régime sec. Parallèlement, l’Union Européenne décida d’un plan historique de soutien aux pays de la zone euro en dégageant une aide de 750 milliards d’euros.
Alors que le monde s’inquiétait du sort de son Vieux Continent, son attention fut subitement détournée par le son des Vuvuzela qui marquait le début de la première coupe du monde organisée en Afrique. L’équipe de France y fit un passage éclair très remarquée tant au niveau de sa qualité de jeu que par sa cohésion chaotique.
Début octobre, les yeux du monde s’attardèrent sur la remise du prix Nobel de la paix au dissident chinois Lui Xiaobo, ce qui transmit un message d’espoir et de soutien aux dissidents de par le monde. Ce message d’espoir fut repris par le miracle de San José au Chili avec l’évacuation des 33 mineurs chiliens après 69 jours sous terre. Fin octobre, la vie sociale française fut agitée par une mobilisation sans précédent contre la réforme des retraites. Pendant que les Français faisaient leurs adieux à la retraite à 60 ans, les Brésiliens accueillaient leur nouvelle présidente Dilma Roussef « la dame de fer ».
Le mois de novembre quant à lui fut rythmé d’une part par la libération d’Aun San Suu Kyi par la junte birmane lui permettant ainsi de retrouver sa vie politique. D’autre part en Europe, le 28 novembre les pompiers du FMI et de l’UE entrèrent de nouveau sur la scène économique pour éteindre l’incendie financier irlandais avec quelques 85 milliards d’euros.
Décembre arriva marqué par la crise politique ivoirienne, un pays deux présidents . L’un autoproclamé, l’autre reconnu par la communauté internationale. Force est de constaté de cette crise pose le problème du respect de la démocratie et souligne l’impuissance de la communauté internationale quant à l’application du verdict des urnes.
Ainsi, le monde contemple le crépuscule de 2010, le cœur gros de nostalgie et d’espoir et la tête pleine de souvenirs et d’interrogations? Quand pourra-t-il célébrer la libération d’Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ? Que lui réserve l’année 2011 ?
M.D