Encore une année qui passe. Et une qui la pousse au cul. Bonne nouvelle pour certains, je ne mourrai pas en 2010, contrairement à Eric Rohmer, Claude Chabrol et Noir Désir (non, je ne me compare pas). En 2011, je ne sais pas. Bonne nouvelle pour moi, vous êtes toujours vivants et lecteurs de ce blog. Bonne chance pour l'année qui vient.
En 2012, pour toutes sortes de raisons, vous allez être un certain nombre à en chier, alors ça sert à quoi de se raconter des histoires.
Si vous êtes jeune ou vieux ou sans âge, si vous êtes bronzé ou rom, improductif, gay ou artiste, vous avez intérêt à sortir couverts. Si vous avez un bon emploi, vous risquez de le perdre, si vous êtes chômeur, vous avez toutes les chances de vous y habituer. Si vous êtes heureux, oubliez, si la force n'est pas avec vous, ne la cherchez pas, elle s'est planquée dans la poche de votre pire ennemi et y restera.
Je ne voudrais pas gâcher la fête de ceux qui font la fête, mais entre nous, tous ces vœux qui dégoulinent autour de nous, ça sent le renfermé, le déjà dit, déjà entendu, ça a la couleur de l'hypocrisie et l'odeur du formol. Et ces bises qui collent, ce serait pas pour faire changer des bataillons vachards de bactéries ou virus de propriétaire ? Je ne voudrais pas vous sembler pessimiste, par un jour pareil, mais les vœux de bonheur, qui ne sont pas tous, certes, comparables au baiser de l'araignée, ressemblent souvent à la poignée de main du manchot. Au bout du compte, ça ne fait pas avancer grand chose par absence de conviction.
Alors, chers lecteurs et très chères lectrices, je vous souhaite en toute simplicité,
UNE ANNÉE CONSCIENTE, LUCIDE
UNE ANNÉE SOLIDAIRE (pensez à vous, aussi)
ET SURTOUT, PARCE QUE C'EST BIEN ÇA QUI COMPTE,
UNE ANNÉE REBELLE, REBELLE.
Avec ou sans David Bowie, ici extrait du Reality Tour.
David Bowie - Rebel Rebel
envoyé par kuyumi. - Clip, interview et concert.
A fond, le son !