Arrivée de Vers-Ville (début novembre 2010)
Mon Eco-Worms arrive en kit un beau matin : des roulettes, un robinet, un fond en entonnoir, 3 bacs-tamis et un couvercle.
Le montage n’est pas compliqué et donne ceci :
Un sachet de vers est livré avec mon colis : 250 gr de petits grignoteurs, ça fait du monde.
Ils méritent une semaine de repos sur un lit de terreau avec de la matière carbonée en guise de repas (carton de rouleau de papier toilette). Ces vers sont dits « épigés », ils affectionnent les couches superficielles du sol, là où se trouvent les matières organiques.
Après une semaine de régime sec, ils gagnent leur demeure et sont déposés dans le bac supérieur du lombricomposteur. Leur production, le lombricompost, s’écoulera naturellement dans le bac du bas. Une rotation des bacs permettra d’offrir des matières fraîches aux gloutons et de les forcer à rester dans le haut de l’ensemble. Une couverte en fibre de coco recouvre les vers et assure la régulation de l’humidité, en complément à un mélange chaulé administré de temps en temps sous forme d’une poignée de granulés (assure le contrôle de l’acidité et de l’humidité).
A table !!!
Nourrir les vers n’est pas difficile et pour le bien-être des animaux et un meilleur compostage, il convient de respecter quelques règles :
- la nourriture est donnée en petits morceaux pour faciliter le travail des vers (dentition nulle !),
- il faut rajouter de la matière carbonée telle que rouleau de papier toilette, boite d’œufs… sans encre et sans papier glacé,
- les coquilles d’œufs sont bénéfiques, broyées finement,
- les vers sont friands des épluchures de fruits et de légumes à l’exception de ceux-ci : agrumes (acidité trop élevée), échalotes, oignons, poireaux, rhubarbe (les vers n’apprécient pas), ail (vermifuge !),
- les coques des fruits secs sont longues à la décomposition, à éviter ou alors broyées,
- les filtres à café, le marc, les sachets de thé sont très appréciés et stimulent la reproduction des vers,
- éviter absolument les aliments suivants : tous les produits laitiers, la viande, le poisson.
A l’usage, après un mois à la maison, le lombricomposteur a trouvé sa place dans la cuisine et s’est parfaitement intégré à notre vie. Les déchets valorisables partent naturellement dans les bacs et les vers font leur travail avec bonne volonté… une nouvelle génération est déjà née.
Les vers ajustent leur population à la quantité de nourriture disponible, un équilibre se créé que je surveille pour le bien-être de tous (les rampants et les bipèdes).
L’ensemble ne dégage en effet aucune odeur, il ne suinte pas, je suis bientôt prête à faire ma première récolte de lombricompost pour le bonheur de mes plantes et de mes jardinières, l’engrais liquide ne devrait se former que dans 1 ou 2 mois. Et surtout, il est flagrant que nous jetons beaucoup moins de sacs de déchets grâce à la valorisation des matières organiques.
Enfin, on pendrait presque nos petits compagnons en affection. C’est également une activité éducative et très pédagogique pour les enfants qui ne se lassent pas de jeter un œil dans le lombricomposteur « ouah, il est gros celui-là !!! », « oh, un bébé !!! ».
En bref : expérience réussie !
A suivre : première récolte…