Magazine Politique
Quand les partis politiques sont fragiles à l'extérieur, ils sont souvent particulièrement rigides à l'intérieur. Ce fut le cas en 2010 lors de la composition des listes des régionales. Qu'en sera-t-il lors de la collecte des parrainages pour 2012 ?
La présidentielle 2012 sera-t-elle une campagne envahie par la crise ou amorcera-t-elle la sortie de crise ?
Dans le premier cas, elle s'annonce triste, violente, ponctuée de coups bas.
Dans le second cas, elle pourrait être le début d'un nouveau printemps républicain.
La présidentielle est par excellence la fête du peuple.
Elle est la célébration des citoyens égaux. S'il y a un moment où la société est sans classes, c'est le jour d'un vote où l'égalité est la plus implacable possible. Les hiérarchies quotidiennes sont alors abolies.
Cette fête doit reposer d'abord sur la liberté de choix, sur la plus grande liberté de choix.
Cette possibilité de choisir est la meilleure garantie pour la considération accordée à tous les citoyens sans exception. Puisse 2012 ne pas échapper à cette règle au moment où tant de contraintes diverses altèrent déjà gravement la concurrence entre les candidats.
La liberté de parrainage des élus sera un marqueur significatif de la reconnaissance concrète de cette faculté de choisir.
Sur l'année 2010, les partis politiques classiques ont considérablement réduit les marges de manoeuvre notamment lors de la composition des listes des régionales qui ont échappé aux procédures de démocratie interne.
Comment se comporteront-ils sur 2011 pour la collecte des parrainages ?