Le fond de la mesure peut être étudié sous différents aspects. D’une part il a parfaitement raison de dire qu’un service public n’a pas à être financé par la publicité et faire des programmes de merdes pour attirer des gogos pour gagner plus d’oseille. D’autre part la mesure vise essentiellement à ce que les entreprises (chaînes de télé) privées se partagent encore plus de pognon sur le dos des braves qui devront payer plus de taxes pour financer la télé (et depuis peu la radio).
Mais le fond du dossier n’est pas l’objet du présent billet qui porte exclusivement sur ces nouvelles taxes.
« Selon le quotidien Les Echos, le gouvernement envisagerait de taxer les ventes d'ordinateurs personnels, de téléviseurs et de téléphones mobiles capables de recevoir la télévision, pour financer l'audiovisuel public à compter de 2009. »
Il s’agit d’une nouvelle taxe. Les libéraux ne vont pas être contents. La mesure est antilibérale.
Il s’agit d’une taxe sur la consommation. On n’est pas loin d’une augmentation de la TVA. Les socialos et les journalistes pourraient insister sur ce point. Le mode d’imposition le plus inégalitaire va être utilisé pour financer un projet de Nicolas Sarkozy. Un projet antlibéral en plus… On n’a pas fini de débattre... mais pas dans les rangs de l'assemblée, juste dans les blogs.
Il s’agit probablement d’une nouvelle usine à gaz (un peu comme le truc sur les heures sup). En effet, on ne va pas taxer les PC qui ne sont pas utilisés pour regarder des vidéos : ceux utilisés par les entreprises. Dans ce contexte, les taxes pourraient alors être récupérables. Il s’agirait donc vraiment d’une augmentation de TVA. Sinon, ça va être compliqué. Comment faire pour un artisan qui utilise son PC professionnel occasionnellement pour regarder des films ? L’exonérer…
Un peu comme un patron de bistro qui achète sur le compte du bistro une voiture et une machine à laver sous prétexte d’aller faire des courses pour la boutique et d’avoir des torchons à laver…
A un moment où la fiscalité mériterait d’être simplifiés (une réforme, quoi !), on la complexifie.
Bravo.