Dans son numéro d'hier, le journal hebdomadaire "Tunis Hebdo" a attiré mon attention suite à une affirmation faite dans la page "Webdo - La page du net".
En effet, Mr Rafik Ouerchefani à travers la chronique "Point of View" de a déclaré, je cite "[...] à quoi sert aujourd'hui d'investir dans le référencement, une course perdue d'avance ? Tout le monde optimise mais tout le monde ne peut pas être premier sur les recherches de Google. Arrivé à un certain niveau d'optimisation ; STOP. Nul besoin d'engager un référenceur ces jours ci, surtout dans le nouveau web tunisien centré sur Facebook [...]"
Je voudrais à travers ces lignes apporter quelques éclaircissement par rapport à un domaine dans lequel je travail depuis plus de 5 ans déjà à savoir le référencement des sites web et préciser à Mr Rafik Ouerchefani que :
-Le référencement à travers une stratégie d'optimisation efficace sur la durée, génère en moyenne entre 25 et 45 % de visites sur le site et constitue donc une source de visites inestimable, quelque soit le secteur d'activité du site et le degré de concurrence sur les mots clés à travailler.
- Depuis des années déjà, le monde du référencement est en perpétuel mouvance. En effet, Google en tant que leader incontesté du marché, ne cesse d'apporter des innovations et des modifications dans son algorithme de classement. D'où l'apparition et le renforcement de la technique dite de "longue traine" et qui stipule qu'on a intérêt à travailler les expressions moins généralistes, moins concurrentiels et de trafic moindre, mais considéré comme trafic qualifié du moment que l'internaute précise à travers plusieurs mots son besoin exacte. Si je prends un site de vente de chaussure en ligne, il est plus intéressent de travailler sur les expressions "chaussures [type] [couleur]" ou "chaussures garçon [type] [couleur]" que sur des expressions trop concurrentiels comme "chaussures" ou "vente chaussures" où il est vrai les places sont bel et bien réservées.
- Contrairement à Facebook, les visites en provenance des outils de recherches sont régulières une fois les positions acquises. Facebook offre des visites, certes d'un grand volume mais tout aussi volatile, contrairement aux Google and Co où le visiteur est dans une action de recherche active.
- Affirmer que le nouveau web tunisien est centre sur Facebook est un constat un peu trop facile je trouve et qui prête surtout à confusion. Il faut différentier entre web et usage du web. Non le web tunisien n'est pas centré sur Facebook mais l'usage du web par les tunisiens est bel et bien centré sur Facebook pour différentes raisons. Le web tunisien n'existe pas pour moi tout simplement par manque de contenu (textes, vidéos, photos, ..) d'investissements dans la création de sites web actualisés et intéressants et par une société caractérisée par la consommation et la rigidité culturelle.
Le manque de contenu/services web pour diverses raisons, la censure et l'arrivée de Facebook font que le web tunisien soit limité dans son usage à de la consommation et non de la production en quantité. Le référencement du contenu tunisien s'en trouve limité, oui, mais surtout pas à négliger.
Voilà, j'ai voulu réagir à cette tribune que je lis chaque semaine et apporter ma contribution au sujet.