Titre original : To kill a mockingbird
Traduit de l'anglais par Isabelle Stoïanov
Editions De Fallois, 2005 pour la traduction française, 446 pages.
Quatrième de couverture :
Dans une petite ville d'Alabama, à l'époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au coeur de la lutte pour les droits civiques des noirs aux Etats-Unis -, connut un tel succès.
Mais comment ce livre est-il devenu un livre culte dans le monde entier ? C'est que, tout en situant son sujet en Alabama dans les années 1930, Harper Lee a écrit un roman universel sur l'enfance. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique.
Couronné par le prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur s'est vendu à plus de 30 millions d'exemplaires dans le monde entier.
Ce que j'en ai pensé :
La jeune Scout vit avec son frère aîné Jem, son père et leur gouvernante noire Calpurnia dans une petite ville d'Alabama, pétrie de superstitions et où la discrimination des Noirs est monnaie courante.
L'histoire, racontée par la voix de Scout, nous plonge dans la vie quotidienne de ce village, vue par trois enfants : Scout, son frère Jem (13 ans) et Dill, un jeune garçon qui vient passer ses vacances chez leur voisinne, Miss Maudie.
Le père de Scout et Jem, Atticus, est avocat et se trouve un jour chargé d'assurer la défense d'un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Ce récit est celui d'un engagement, celui d'un père qui se bat jusqu'au bout pour représenter la justice et essaie d'éveiller la conscience politique de ses enfants.
C'est sérieux et très intéressant sans être larmoyant, au contraire, il y a même pas mal de traits d'humour glissés ici et là. je n'ai pu m'empêcher de sourire des inventions et aventures des enfants qui s'introduisent en cachette chez leur voisin alors qu'il croient sa maison hantée, de leur regard sur les adultes qui les entourent, de leur fraîcheur, des superstitions en tout genre des adultes. Malgré cela le fond du livre est grave, il met bien au premier plan la conditions des Noirs qui restaient malheureusement considérés comme inférieurs aux Blancs. C'est d'autant plus touchant dans le livre que Calpurnia, qui fait quasiment partie de la famille, est Noire et on sent bien le tiraillement entre les deux commauntés notamment le jour où elle emmène les enfants à la messe dans son village.
Ce livre est le récit d'une injustice, manifeste et notoire, et celui d'un homme qui se bat, avec une poignée d'autres pour faire évoluer les choses à la mesure de ses moyens. J'ai aimé son extrême droiture, qu'il essaie de transmettre à ses enfants plutôt que d'essayer de les protéger ... il les protège autrement, par le dialogue et en leur laissant une certaine liberté par rapport aux conventions sociale de l'époque, mais jamais en trahissant ses convictions.
Lu dans la cadre du Blogoclub (avec 1 mois de retard) et dans le cadre du challenge