Errant au bord du chemin, il vogue sans pensées.
Son âme le devance, d'un lourd pas hésitant.
Elle devra s'arrêter , s'assoir sur un banc,
Le regarder partir, le laisser continuer.
Ses yeux abandonnés devront trouver un guide.
Quelqu'un pour les aider, quelqu'un pour en sortir,
De cette obscurité dont il veut revenir,
De cette longue agonie qui le conduit au vide.
Aucun bruit ne lui arrive, plus un seul son de cloche.
Ses mains ne sentent plus le bâton qu'il tient.
Seul ce vent acerbe qui lui tranche les reins,
Lui apporte le message que le moment approche.
Il sent un froid glacial lui parcourant le corps,
Il recherche en vain une chaleur humaine,
Et ce sang si froid lui parcourant les veines,
Semble lui murmurer le refrain de la mort.