Petite balade matinale autour d'Arrouède

Publié le 31 décembre 2010 par Wawaa

Lundi matin, en une heure, j'ai cru partir au bout du monde. Il faisait -4 ou -5. Le froid piquait rudement les joues et le nez. J'avais un rhume carabiné. Mais ça avait l'air si joli dehors et prendre l'air allait me faire du bien. Alors j'ai enfilé des tas de vêtements chauds, me suis couvert les oreilles et le nez, et je suis partie à l'aventure autour de chez moi, un peu après le lever du soleil. Une fois dehors, je respirais, l'air était glacé, mais je me sentais ré oxygénée. Après avoir observé un arbre enfoui dans une drôle de luminosité en face de chez moi, je suis partie à l'aventure !

J'ai fait un demi-tour sur moi-même et je suis allée voir mon cher arbre. Hey, il faut bien que je vous en donne des nouvelles de temps à autre ! Le voilà donc mon arbre, en pleine lumière, rayonnant .

J'ai continué tout droit vers un champ, j'ai fait craquer l'herbe gelée sous mes pieds pour voir si le terrain était suffisamment rigide pour y marcher sans risque. Dur comme du béton. Alors j'ai décidé de rejoindre deux arbres au loin, à travers champs en laissant mon arbre derrière moi.


Sur la gauche, j'apercevais le flanc du vieux murs qui tient bon depuis le temps et qui, même s'il perd un peu plus de pierres à chaque tempête, est toujours aussi plein de charme et de mystère.

J'avançais dans le champ, les pieds entre les mottes de terre rigides et les touffes d'herbe encore verte. Je bénéficiais d'un étonnant panorama sur les Pyrénées enneigées. Quelle chance !


Les pics, les cimes étaient sublimes. J'en ai profité longuement, le nez au froid, les yeux grands ouverts, les joues probablement colorées de rouges.


Et de l'autre côté, malgré le fond du ciel grisonnant au Nord, les toitures arrouèdoises prenaient un bain de lumières. Et mon vieux bout de mur, aussi.

En continuant mon chemin, les panoramas étaient toujours aussi appétissants. Entre la vue sur Mont d'Astarac, le Pic du Midi de Bigorre, et les montagnes, quasiment jusqu'à l'océan …

De l'autre côté, quelques drôles d'arbres trainaient deci delà, et la petite église d'Arrouède semblait se prendre pour une cathédrale qui surgissait du cœur de la campagne !

Je me suis retournée. Car comme je dis toujours, il faut toujours regarder à 360 degrés. J'ai aperçu la maison mais aussi, encore une fois, mon vieux mur déglingué.

J'ai continué mon ascension dans ce champ qui couvrait une légère colline. J'ai encore vu l'église d'Arrouède. Mais au Sud, c'est l'église de Manent-Montané qui semblait se prendre pour une cathédrale, essayant de faire concurrence à certains pics pointus devant lesquels elle tentait de s'imposer.

Et pourtant que la montagne est belle ! Je ne me suis pas lassée de voir encore et encore les cimes Pyrénéennes enneigées, lumineuses, grandioses !

J'avais presque atteint les deux arbres roux qui m'attiraient. Que là, j'ai eu le bénéfice d'avoir une autre vue splendide sur Mont d'Astarac apercevant de gauche à droite, la pointe du clocher, la pointe de la tour-porte et le château d'eau.

Le temps d'un vol d'oiseaux dans le ciel bizarrement teinté d'un jaune orangé grisonnant, le temps de faire quelques mètres de plus, revoilà que je m'ébahis à nouveau devant les Pyrénées et Mont d'Astarac !

Sur ma droite, le clocher d'Arrouède dépassait entre les arbres …et mon pauvre mur était encore plus loin de moi ! Mais les deux arbres roux, eux, n'étais plus très loin !

Le temps qu'un oiseau passe dans un bout de ciel bleu légèrement moutonneux, j'ai pu encore profiter de Mont d'Astarac  et des montagnes.

Je me suis retrouvée au pied des arbres roux, sur une petite, toute petite route de campagne, que je ne connaissais qu'en voiture. Elle fait l'un des liens entre Arrouède et Mont-d'Astarac. La vue là, était étourdissante. Si je m'étais écoutée, j'aurais couru, couru, couru à perdre haleine pour rejoindre les montagnes à l'horizon …

Mais … je n'ai pas encore retrouvé la santé pour ce genre de folie ! Et il fallait que je ne rentre pas trop tard, pour ne pas affoler ceux qui m'attendaient à la maison ! J'ai pris le sens contraire et laissé mes arbres roux, Mont-d'Astarac et les montagnes derrière moi…

Je repars vers le village, donc. Croisant sur mon chemin, vaches, arbres et outils agricoles.


Je voyais à nouveau l'église parmi les autres toitures et les fouillis d'arbres et encore des arbres ! J'adore les arbres !


J'ai retrouvé le centre du village. Le temps semblait se couvrir peu à peu. J'ai repris le chemin de la maison.

Tout semblait mitigé, entre nuage, le soleil presque levé, les arbres, les couleurs, ça avait à la fois un côté étrange et c'était joli.

Et de l'autre côté de la route … les revoilà, mes Pyrénées, mes arbres, mon mur vacillant, ce ciel mitigé terriblement beau …

Je voyais même mon arbre qui de face latérale a une forme encore plus étrange !

J'en ai pris plein les yeux, du froid plein les joues, mais je suis rentrée avec le sourire aux lèvres, les jambes dégourdies et j'avais l'impression de respirer ! Quand on est malade, la meilleure thérapie ? Une balade champêtre dans le Gers !