Nick T: Au moment d’écrire ces lignes, tout indique que le mystérieux Charlie Whitehurst sera le quart partant du Seattle pour cet affrontement épique. Remémorons-nous ses stats de la saison juste pour le fun: 35/63, 315 v, moyenne de 5 v/passe, 1 TD, 5 INT, rating de 54.7. C’est dans le très mauvais. Est-ce que l’homme aux cheveux longs pourra élever son jeu suffisamment pour donner une chance à son équipe de gagner? C’est possible. N’oublions pas que nous avons ici un choc entre la 25e(Rams) et la 28e (Hawks) offensive de la NFL…Ces deux belligérants sont dans le bottom ten de toutes les catégories offensives sauf les verges par la passe où les Hawks sont 18e et les Rams 19e. On parle de faible calibre. C’est en défensive que le St-Louis risque de s’imposer, figurant au 18e rang global contre le 30e rang des Hawks. Vous vous demandez sûrement comment ces équipes ont fait pour gagner des matches? Eh bien, les Rams ont vaincu les Redskins, les Seahawks, les Chargers, les Panthers, les Broncos, les Cardinals et les Niners. Aucune équipe qui prendra part aux séries. Quant aux Hawks, ils ont triomphé des Cardinals deux fois, des Niners, des Panthers, des Chargers et, joyau de la couronne, des Bears. C’est donc dire que ces deux équipes réunies ont battu une seule formation qui prendra part aux séries. «Mais, et Sam Bradford?», me direz-vous? Le jeune homme connait une saison tout à fait convenable pour une recrue mais il a tout de même 18 passes de touché pour 14 interceptions et un rating de 78. En plus, il est 31e dans la NFL avec un maigre 6.1 v/passe, ce qui le place fermement dans la catégorie des game managers. Le Kid est plein de belles promesses mais pour l’instant, il est moyen. Avec des forces en présence aussi erratiques, j’ai l’impression que l’avantage du terrain jouera un rôle important. Même si les Seahawks ne méritent pas de faire les séries, leurs fans seront en délire et le Qwest Field est toujours un endroit bien peu hospitalier. J’anticipe un match laid, rempli d’erreurs et remporté par une gosse par les Hawks : 20-17.
Pick: Je suis vraiment tiraillé entre la mi-figue et le mi-raisin pour ce match. D’un côté, je souhaite que les Rams passent par simple constatation qu’ils sont meilleurs que les Seahawks et parce que c’est une des belles renaissances de l’année (avec les Bucs). De l’autre, je souhaite que Seattle passe pour avoir le premier champion de division avec une fiche perdante (7-9) depuis l’établissement de la saison à 16 matches en 1978. Avec les Giants et les Bucs qui pourraient finir 10-6 et ne pas faire les séries, ainsi que les Packers qui pourraient devoir jouer leur match de première ronde à Seattle même s’ils ont 3 victoires de plus que leurs adversaires, me semble que les discussions pour changer le format des playoffs deviendrait inévitable pour la NFL. Ça serait une sorte de scandale qu’on a jamais vraiment vu avant. En 2008, les Chargers avaient fini la saison 8-8 et avaient gagné leur division sauf que tout le monde s’entendait pour dire qu’ils étaient meilleurs que leur fiche l’indiquait. Pour les Seahawks, c’est le contraire. Ils sont encore plus pourris que 7-9. Les Rough Riders d'Attawa pourraient les battre et ils existent même pus. Et s’ils se qualifient, ils pourraient profiter de leur foule qui est une des plus bruyantes de la ligue. What the fuck, NFL? C’est le temps de changer ça : l’avantage du terrain va à l’équipe avec la meilleure fiche, point final. Ceci dit, toute cette diatribe est bien peu pertinente puisque les Rams vont l’emporter contre Charlie Whitehurst. STL 24 – SEA 16.
Stéphane: Un affrontement au sommet (théorique) pour une place en série. L'énigmatique Charlie Whitehurst prendra les reines de l'offensive des Seahawks et Sam Bradford devra gagner un gros match sur la route pour propulser les Rams vers de nouvelles expériences. Pour le duel de quart, Bradford remporte la palme haut la main autant au niveau de l'expérience en tant que partant que des statistiques brutes de la saison. Pour faire une histoire courte, Whitehurst est mauvais, pire qu'Hasselbeck, ce qui n'est pas nécessairement un gage de qualité, même à Seattle.
Par contre, les Rams connaissent toutes sortes de difficultés sur la route et le Qwest Field est l'un des endroits difficiles dans la NFL même quand les Seahawks ne sont pas très menaçants. Il y a toujours du bon football qui peut se jouer au Qwest et des affrontements clés donneront le ton au match. D'abord, Lofa Tatupu aura la tâche très complexe de ralentir le cheval des Rams, Steven Jackson, par qui l'offensive des Rams se devra d'évoluer pour espérer contrôler le jeu. Jackson ne connaît pas sa meilleure saison mais ses 1200 verges au sol (environ) et ses 3,7 verges par courses ne sont pas piqués des vers. Jackson peut rapidement prendre le contrôle et Tatupu devra le contenir et surtout le frapper dur derrière la ligne de mêlée pour donner le ton et remettre l'offensive de Pete Carroll sur le terrain. Du côté de l'offensive des Seahawks, la recrue Russell Okung (LT) devra contenir l'explosif James Hall (LE) qui connaît discrètement sa meilleure saison en carrière (10 sacks) en augmentant l’agression de la ligne des Rams. Ce n'est rien de spectaculaire comme affrontement mais le match se jouera dans les détails et la possession de la ligne de mêlée sera une clé importante vers la victoire. Aussi, les Seahawks devront se tourner vers les unités spéciales et en particulier vers Leon Washington qui permet de raccourcir le terrain pour son offensive et surtout, placer l'équipe adverse dans la fâcheuse position d'éviter les bottés trop profonds pour lui donner un air d'allé.
Même si c'est à peu près le seul match pertinent de la semaine, ne vous attendez pas à des feux d'artifices pour couronner le champion de la pire division de l'histoire (j'exagère à peine). Alors dans un match plate, je place mon vote sur la tête de Sam Bradford qui, un jour, sera l'un des cinq meilleurs quarts de la NFL et cette semaine sera la première page fructueuse de son grand livre d'histoire (on jase là). Score Final: Rams 24, Seahawks 17
Wallette: Je trouve Nick un peu dur dans ses critiques. Effectivement, on parle ici de deux équipes très mauvaises, qui devraient faire office de pratique pour l’équipe qui va les affronter en séries. Par contre, vu l’enjeu du match, je crois encore au miracle car les joueurs des deux équipes donneront tout ce qu’ils ont pour offrir un excellent duel. Par contre, tout comme Nick, je ne m’attends pas à un gros duel offensif. Je préfère regarder les défensives, plus particulièrement le MLB des Rams, James Laurinaitis. Ce joueur de deuxième année est le fils du célèbre Joseph «Animal» Laurinaitis des Road Warrior sde la WWF. Le #55 des Rams a amassé 105 plaqués, 3 sacs et 1 INT avec une équipe des plus ordinaires. Si l’on parle un peu de Sam Bradford, tout comme vous l’avez remarqué, il n’a pas connu la meilleure saison recrue de l’histoire, mais il a du potentiel. Je vois un peu de Peyton Manning dans son jeu (sans vouloir les comparer). Du côté des Seahawks, je regarde les statistiques en offensive et c’est tristement mauvais. Aucun porteur de ballon n’a atteint la barre des 500 verges, ce qui est une honte. L’équipe mise sur un groupe de receveurs relativement intéressant, surtout avec la recrue Golden Tate, mais elle devra trouver un quart digne de Pete Carroll. Ne soyez pas surpris de voir Carroll jeter son dévolu sur un quart lors du prochain repêchage, Pete à du flair avec les QB. Si on revient au match, je crois que les Rams arriveront affamés et les Hawks ont une offensive vraiment trop mauvaise pour rivaliser avec une défensive de la NCAA (ce n’est pas une erreur). De plus, c’est une nouvelle tendance d’avoir un quart recrue qui gagne en séries (Flacco-Ryan 2008, Sanchez 2009, Bradford 2010???). Prédiction: Rams 17 – Seahawks 14