Magazine Culture
Stina Nordenstam est une chanteuse suédoise auteure de six albums dont un album de reprise. Le dernier, The world is saved, est sorti en 2004. Il est doux et chaud comme un manteau d’hiver, que l’on met le matin pour partir à l’école. Innocent aussi, comme la petite voix de Stina, perdue entre l’âge des rêveries et l’âge responsable. Et nostalgique, pour le coup, de ce temps sans soucis qu’on appelle l’enfance.
Et le morceau Winter Killing tombe à pic ces jours-ci, comme la neige que l’on regarde à travers la fenêtre. On se souvient d’avoir beaucoup joué sur ce tapis blanc, des bottes en plastique au pied, en regardant en arrière le chemin dégagé. On se souvient car on a peur que si on sort encore, ce ne soit plus pareil. Des illusions perdues, peut-être, et pourtant – comme le dit la chanson, il est toujours possible de tout oublier quelques instants pour faire encore comme si on avait dix ans.
With a bit of ice under my clothes,
My tongue against the teeth
I think of nothing
Walk around the house on the cold,
‘Til it hurts to breath
I think of nothing