Municipales 2008 : Accord LO/PS à Villeneuve d’Ascq.

Dans un de mes précédents billets, j’avais évoqué cet accord et je m’étais promis d’y revenir rapidement…   Je dois l’avouer, cet accord entre Lutte Ouvrière me laisse un peu circonspect. Non pas sur les personnes, mes collègues de LO au conseil municipal sont estimables mais assurément sur les questions programmatiques et de cohérence interne à la future majorité, si celle-ci est élue.   En effet les prises de position du groupe LO ont toujours été d’une grande clarté : non à toute externalisation de ce qui relève de l’activité municipale (des garderies jusqu’à l’éclairage publique. Ce qui implique assez logiquement une hausse du nombre d’employés municipaux et donc du budget de la ville et par conséquent sur les leviers pour l’équilibrer.   Cette question se pose aussi dans le domaine de la politique du logement… en terme de construction et de coût, en matière d’expulsion où jusqu’à présent la ville menait une action à la fois humaine et intelligente.   Sur ces deux seuls points, on se rend vite compte que cet accord soulève plus d’interrogations que de certitudes sur la future politique d’un attelage pour le moins baroque et dont la stabilité sur le moyen terme est loin d’être une évidence.   Militant socialiste, je ne goûte que très modérément les fondements politiques de Lutte Ouvrière. Faut-il le rappeler mais même le Parti Communiste, il me semble, a abandonné toute référence à la dictature du prolétariat, fusse-t-il éclairé.   Il convient également de poser la question de la stratégie de Lutte Ouvrière et de son ouverture vers les sociaux traites… quel est le but de cette opération. Bien sur, on peut dire que c’est du cas par cas… Ayant eu une petite expérience dans les milieux trotskistes… j’avoue que sur ce point, je tique un peu… obéissant au principe du centralisme démocratique, je suis étonné de voire cette organisation s’ébrouer dans une certaine forme de «« fédéralisme »».   De plus, ce revirement arrive à un moment où l’ennemi héréditaire de « souvent », la LCR, veut lancer un parti anticapitaliste. Ou encore est-ce un réflexe de survie après les résultats calamiteux des présidentielles… n’oublions pas que des postes dans un exécutif municipal permet de retirer quelques revenus, ben oui ça joue aussi (et… ne comptez pas sur un militant pour utiliser un centime d’euro pour son usage personnel).   Aparté : je goûte assez peu la pratique et l’idéologie politique de LO, par contre j’ai un profond respect pour ses militants tant au niveau de leur honnête que de leur engagement…    J’en reviens à Villeneuve d’Ascq. Outre l’écriture du programme, j’ai bien peur que Jean-Michel Stievenard ait brûlé sa dernière cartouche et qu’il se condamne à devoir gagner dès le premier tour. Avec qui pourra-t-il discuter pour le second tour. Enfin, certes il peut se présenter avec une liste de gauche rassemblée (au moins au niveau des appareils et sans les Verts) cependant, le renfort de Lutte Ouvrière ne risque-t-il pas d’apparaître comme un épouvantail pour un électorat légitimiste plus modéré ? 

J'avoue Robert, je ne partage pas ton enthousiasme... au delà de Villeneuve, c'est la notion de grand écart qui m'échappe quelque peu pa rapport au PS... mais pour être le premeir parti d'opposition tout est bon... ça, je l'ai bien compris.
  A Roubaix, l’accord PS/MoDem (dont vous avez eu la primeur ici même) sera confirmé demain par un point presse de René Vandierendonck et Arnaud Verspieren. Dernier élément notable, le PC n’en finit pas de manger son chapeau (troué) en acceptant au final d’être présent sur une liste de large rassemblement… l’élection au 1^er tour de René semble être sur de bons rails.