Le social web, dopé par la croissance sans fin de Facebook, atteint toutes les sphères de la vie en ligne, et son impact sur la vie, la vraie, est également en croissance permanente. Voici un petit tour d’horizon des grandes tendances pour 2011. La propagation continue…
1) Hyperactivité digitale
Certains pensent que 2010 aura été l’année des tablettes. Faux, 2010 a été l’année de l’iPad. Arrivent maintenant les tablettes Samsung, Toshiba, Blackberry… qui elles-mêmes s’ajoutent à tous les autres terminaux fixes et mobiles. Etre connecté tout le temps, c’est de plus en plus possible. Au bureau, à la maison, dans les transports. 24h/24, 7J/7. L’ubiquité numérique se renforce. Reste à savoir si les réseaux vont se multiplier eux aussi, ou si tous ces différents supports ramèneront au même réseau = Facebook. Quid des alternatives ? Des initiatives comme celle de Diaspora ont-elles la moindre chance de percer à moyen terme ? Quand on voit que même Google a failli avec ses tentatives Google Buzz et Google Wave, il est tentant de penser que l’hyperactivité digitale passera par la firme de Zuckerberg.
A voir : l’hégémonie de Facebook illustrée par une jolie carte
2) Schizophrénie numérique
La multiplication des identités numériques sur les différents réseaux (Facebook, Twitter, Gmail, Messenger, Linkedin, Viadeo, Flick’r, Youtube…) est terriblement chronophage voire ingérable pour qui à l’inscription facile. Le temps n’étant pas extensible, des solutions de gestion multi-médias sociaux paraissent indispensables. Les agrégateurs devraient connaître le succès à mesure que les réseaux fleurissent. Les professionnels du web 2.0 utilisent déjà ce type d’applications pour gérer leurs torrents de conversation et accroître leur productivité. Citons par exemple HootSuite, qui permet de gérer Twitter, Facebook, LinkedIn, Myspace ou encore Foursquare. Ce type de « Social Media Dashboard » pourrait devenir mainstream. A moins, une fois de plus, que Facebook absorbe tout.
A voir : tableau comparatif des différents médias sociaux
3) Syndrome du petit poucet
Comme expliqué quelques lignes plus tôt, la démocratisation des smartphones explique en grande partie le boom des appliquations géolocalisés comme Facebook Places ou bien Foursquare. Pour rappel Foursquare utilise le GPS de votre mobile pour enregistrer votre position dans un lieu donné. Il mixe habillement messagerie instantannée, résautage et géolocatisation. Son succès repose notamment sur son aspect ludique. C’est un jeu dont le but ultime est de devenir maire des lieux qu’on fréquente le plus, pour bénéficier d’avantages spécifiques. Un jeu dont le plateau est… le monde et ses multiples points d’intérêt (rien que ça !).
Côté entreprises, les débouchés sont nombreux : promotion, fidélisation, recrutement… Chose rare, cette application web est intrinsèquement liée à vos activités réelles. Point de récompenses pour qui ne se déplace pas sur les points de vente.
A lire : Une présentation claire des usages de Foursquare
4) Achat social compulsif
Liste de souhaits, cadeaux, achats groupé, conseils, recommandations, partage, avis clients… le social commerce se décline sous différentes formes, plus ou moins anciennes. Les pionniers du secteur (citons EBay, Amazon, Ciao, MilleMercis, LaFraise…dans leurs domaines respectifs) ne sont pourtant pas ceux qui font l’actualité. 2 tendances majeures semblent se dessiner pour 2011. L’achat groupé avec la réussite Groupon, et le commerce au sein même de Facebook, sujet qui fait beaucoup parler voire fantasmer la blogosphère.
Commençons d’abord par Groupon. Selon l’AFP, le site internet de ristournes prévoit une augmentation de capital de 950 millions de dollars, quelques semaines seulement après avoir rejeté une offre de rachat de Google. Ce serait la plus importante levée de fonds d’une société internet depuis l’entrée en Bourse de Google en 2004. Groupon, c’est le grand retour du couponing, à la sauce sociale. Un savant mélange d’événementiel, de géolocalisation, et d’offres de réductions très élevées sur les produits et services mis en ligne. Effet viral garanti.
A lire : Groupon, les clés du succès
La deuxième grosse attente au niveau e-commerce, c’est Facebook. A titre d’illustration, citons la société française Lengow qui a développé une solution d’e-commerce directement intégrée à Facebook. Ainsi un membre peut directement acheter son produit sur la boutique Facebook du marchand, grâce à l’intégration astucieuse de PayPal. Avec plus de 500 millions de membres le commerce sur Facebook promet. L’expression « Fish where the fish are » prend tout son sens. Affaire(s) à suivre.
A lire : Tour d’horizon du social commerce
5) Contagion généralisée
Dell, Ford, Starbuck, toutes les marques pionnières dans l’utilisation des réseaux sociaux, vont probablement profiter de 2011 pour intégrer les réseaux sociaux de manière globale : marketing, communication, SAV, gestion des crises, RH, opérations commerciales… Tous les départements de l’entreprise sont potentiellement concernés. Alors à quand une stratégie globale et mondiale, à tous les étages ?
De leur côté les marques qui n’ont fait qu’observer vont forcément finir par se lancer. Le coût quasi-nul de création d’une Fan Page rend difficilement explicable l’absence d’une marque sur Facebook.
La question n’est plus “Faut-il y aller ?” mais “Comment y aller ?”. Vite et bien.
Sources :
- Langma Labs
- Medias Sociaux
- Being Peter Kim
- The conversation Prism
- Gregory Pouy
- Search engine Land
- Vincos Blog
- Harvard Business Review