Pour avoir glissé sur une feuille de salade dans un supermarché Carrefour et s'être cassé le col du fémur, une septuagénaire fait condamner la grande enseigne. Une histoire qui remonte à 4 ans et que le tribunal de grande instance de Montpellier vient de clôturer en soumettant Carrefour à verser 20.000 euros d'indemnités.
C'est la première fois en France, dans ce genre de procès, qu'un juge donne raison à la partie plaignante. 20.000 euros sont demandés à l'enseigne des supermarchés Carrefour responsable de la chute d'une personne âgée suite à une feuille de salade "égarée".
Flash- back
C'est en 2006 que l'incident a lieu. Une femme de 72 ans venue faire ses courses dans un Carrefour de l'Hérault (sud de la France), glisse malencontreusement sur une feuille de salade qui trainaît sur le sol. L'histoire pourrait faire sourire si malheureusement il y avait eu seulement plus de peur que de mal...
La personne âgée a chuté très lourdement ce qui a provoqué une double fracture du col du fémur, plusieurs semaines d'hospitalisation et surtout une invalidation de 10% à vie. Elle décide alors de poursuivre l'enseigne en lui réclamant 20.000 euros de dommages et intérêts.
En décembre 2010, le tribunal, saisi dans le cadre d'une action en responsabilité civile, ouvre le procès et donne raison à la vieille dame accusant ainsi le supermarché d'être responsable de l'accident. L'enseigne doit verser 20.000 euros dont 15.000 pour réparation du préjudice.
Une condamnation inédite
C'est une première pour la France que ce jugement en faveur du plaignant. En effet en 2007, une dame de 38 ans portait plainte contre une chaîne de restauration rapide pour avoir glissé sur une frite et avoir été déclarée invalide à 100% suite à une triple fracture du genou. Elle avait été déboutée par le tribunal de grande instance en 2008 estimant que "les circonstances de la chute n'étaient pas clairement établies".
Contacté par l'AFP (Agence France-Presse), le groupe Carrefour a indiqué qu'il "était en attente de l'avis de réception du jugement" avant de se décider pour un éventuel appel.
Il faut savoir que dans ce genre de cas ce sont les assurances qui prennent tout à leur charge. Cependant dans ce cas précis aucun élément ne permet de valider les circonstances de l'accident.
Voilà en tout cas qui fera surement jurisprudence ! Les grandes surfaces ont tôt fait de surveiller leurs marchandises !