Depuis la séparation du groupe au début des années 2000, le leader-empereur Billy Corgan n’aura jamais su réitérer le succès d’antan : ni avec Zwan, ni en solo, ni même en reformant le groupe culte en 2007.
Nouvel essai avec ce projet pharaonique (tiens, encore la démesure : quand sortit en 1995 Mellon Collie And The Infinite Sadness, ce double album de vingt-huit titres fut suivi du coffret The Aeroplane Flies High regroupant, en plus des cinq singles, vingt-huit autres inédits ! Oui, cinquante-six chansons en tout) qui n’en est qu’aux premières notes.
D’abord, « A song for a son » nous fait entendre le piano, si cher à Corgan (écoutez Adore, et vous vous rendrez compte que la guitare n’est peut-être pas l’instrument numéro un chez le compositeur). Évidemment, guitare, basse et batterie ne tardent pas à arriver sur ce titre de six minutes qui fait du bien, sans pour autant nous étonner non plus. Son solo de guitare en milieu de chanson est pas mal, mais le temps n’est plus vraiment à ces petits plaisirs personnels. Néanmoins, on sent que Corgan est plutôt en forme, et le morceau rassure puisque rien ne peut vraiment lui être reproché si ce n’est sa voix qui semble un ton en-dessous des instruments.
« Widow wake my mind » change un peu de style, et Corgan semble définitivement éloigné de l’album Zeitgeist. Le son est propre, presque pop parfois. Très sympa, malgré un refrain un peu naïf.
« A stitch in time » est un morceau très entraînant, confirmant la plutôt grande forme du compositeur, dont la voix elle-même semble déjà plus à l’aise. D’ailleurs, c’est un parfait dosage musique-chant, où la voix ne semble plus rabaisser le niveau de l’ensemble mais bel et bien l’accompagner.
« Astral planes » clôt parfaitement cet EP, incipit et horizon à la fois d’un projet finalement très intéressant. À quoi ressemblera Teargarden By Kaleidyscope ? On en a quelques indices, et je pense que si des déceptions feront logiquement leur apparition, c’est surtout les futures et probables « grosses claques » qui sont à attendre. Avec, je l’espère, un album compilant la crème de ces quarante-quatre titres.
Bon, vous savez comment marche internet, vous savez donc sur quel site vous rendre immédiatement pour profiter de ce très sympathique Songs For A Sailor, premier volume d’une collection bien alléchante. Vous verrez que la suite est déjà pratiquement là aussi.
(in heepro.wordpress.com, le 30/12/2010)
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Voir aussi : G.L.O.W.
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