Depuis le début de ce mois de décembre, pas une nouvelle semaine sans l’apparition de publicités ou de goodies liés à telle ou telle marque de whisky.
Les publicités
Tout a commencé assez tôt, avec le concept de « triangle Grant » fin novembre, décliné sous de multiples ambiances :champêtre, au coin du feu… Traduisez : un Grant, ça se prend n’importe où, sur le pouce !Puis est apparue la publicité du célébrissime « Label 5 » [léïbeulle five], la fameuse pub « Manhattan » gravée dans tous les esprit et qui, en plus d’être esthétique, se veut aussi pratique avec recette de cocktail proposée.
Wiliam Peel n’est pas en reste en ce mois de décembre, qui continue à jouer sur le registre du terroir Ecossais (grand classique épuisé jusqu’à la moelle par William Lawson également) et le dernier arrivé, entre le Noël et le nouvel an, Sir Edwards qui a abandonné sa vache écossaise poilue pour la cornemuse. Amis de la finesse…
Les petits cadeaux aux consommateurs
La concurrence est tellement féroce entre les différentes marques de whiskies qu’en cette période de fêtes, cadeaux et emballages « deluxe » ont fleuri partout. Nous noterons la très élégante boîte métallique Jack Daniel’s qui offre deux verres solides, et la marque J&B qui a habillé ses bouteilles de paillettes argent, rouge rubis, vert émeraude… Ca change du classique verre vulgairement emballé sur le goulot de la bouteille.Pourquoi cet emballement publicitaire ?
Cette surenchère soudaine de signaux amicaux et autres invitations suggestives des principaux producteurs de whisky interpellent. La période des fêtes serait-elle propice à l’achat de whisky et dans l’affirmative, pour en faire quoi : le boire, l’offrir ?Epais mystère que ce soudain marketing alcoolique… Le whisky serait-il un alcool familial et festif ? Vous prendriez un Label Five avec papa, maman et mamie le réveillon du 24 au soir, après la messe de minuit ? Vous chanteriez minuit chrétien en famille avec un verre carré lourdement rempli de Sir Edward’s ? Non vraiment non, ça ne cadre pas, il doit y avoir autre chose… Alors peut-être que tout cela se fonde sur la croyance populaire selon laquelle « un ptit verre de whisky ça réchauffe », qui serait devenu l’angle d’attaque des services marketing des groupes de spiritueux en ces épisodes neigeux ?
De nombreux naufragés de la route coincés dans leur automobile ont-ils craqué et déballé dans l’habitacle la bouteille offerte pour Noël par le patron, histoire de se réchauffer l’œsophage dans les embouteillages monstres…?
Plus simplement, les groupes spiritueux miseraient-ils sur tous ces papas qui, en cette période de fêtes, accueillent la famille et en profitent pour desserrer un peu la ceinture et se rincer allègrement le gosier avec le beau-fils… Possible mais pas vraiment convaincant non plus.
Ainsi ce matraquage publicitaire demeure incompréhensible. Mais peut-être, cher lecteur, pourras-tu éclairer notre lanterne ?