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Mythes chevalins

Publié le 30 décembre 2010 par Bastienb

De quelle couleur était le cheval blanc d’Henri IV ?

Cette devinette enfantine bien connue, dont les plus anciens d’entre nous se souviennent certainement (même Billx !) et qui est peut-être encore posée de nos jours dans les cours de récréation est la cause d’un malentendu historique : la réponse, évidente, est pourtant fausse !

Si on a longtemps cru que le cheval blanc d’Henri IV était blanc, c’est en fait pour deux raisons: d’une part, Henri IV possédait un cheval qui s’appelait Albe, ce qui se signifiait « blanc » à l’époque (terme disparu mais que l’on retrouve par exemple dans « albâtre », « albinos », etc.). D’autre part, plusieurs tableaux représentant des batailles auxquelles Henri IV participa, montrent son destrier drapé d’un panache de plumes blanches, destiné à le distinguer sur le terrain, ce qui contribua peut-être, également, à la confusion.

Personnellement, monarque sur un champ de bataille, j’aurai tout fait pour passer inaperçu, mais il semblerait qu’à cette époque, on préférait casser trois pattes à un canard pour se faire remarquer…

Mythes chevalins
Saviez-vous par ailleurs que l’expression « casser trois pattes à un canard » ne fait pas référence aux canards que vous imaginez, mais bel et bien aux chevaux dont c’était auparavant le nom en argot ? J’ai longtemps cru que lorsque quelque chose ne cassait pas trois pattes à un canard, cela voulait dire que cela n’avait rien exceptionnel (car ce serait tout de même extraordinaire de casser trois pattes à un canard non mutant !) ; et bien non : ne pas casser trois pattes à un canard, cela  signifie en réalité que l’on a ménagé sa monture, que l’on n’a pas fait d’effort particulier.

Enfin et pour finir sur le thème chevalin du jour, il existerait une règle concernant les statues équestres, et qui permettrait de déterminer, à partir du monument, comment est mort le cavalier : mort au combat lorsque le cheval a les deux membres avant levés, mortellement blessé au combat lorsque le membre avant gauche est levé, et assassiné lorsque seul le membre avant droit est levé.

En bref, si un jour on érige une statue de vous, il vaudrait mieux que votre cheval touche le sol de ses 4 pattes : vous serez alors certainement mort naturellement, au fond de votre lit. Ouf !

« Certainement », et non pas « assurément », parce que cette règle de représentation n’a pas toujours été suivie, et de loin.


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