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Ce que dit le corps...

Publié le 17 janvier 2008 par Cherryplum

Lors d'un article récent sur la nourriture, j'avais abordé la question de ce que le corps peut dire de ses besoins... et du besoin d'apprendre à « écouter son corps. » La controverse qui avait suivi avait été forte intéressante, comme toujours mais je n'avais pas eu le temps d'y répondre comme j'aurais souhaité le faire. C'est pourquoi, plutôt que de répondre dans les commentaires, je vais essayer d'approfondir ce que j'ai compris et vécu avec mon corps....

Ecouter ou plutôt entendre les sensations de faim, de soif... tout le monde peut le faire. Les boulimiques aussi, je pense. Sans être boulimique, j'ai eu des périodes où je mangeais systématiquement trop. Non pas parce que je ne savais plus quand il fallait s'arrêter, mais bien parce que j'ignorais volontairement les signaux de mon corps pour répondre, si l'on peut dire, à une nécessité supérieure, venue de la tête, (du psychisme, de l'inconscient, je ne sais pas comment on peut dire ça) qui me commandait de manger pour simplement ne pas penser.
A force de ne pas vouloir entendre les signaux que lance notre corps, on va l'abîmer. En gros, il va lancer d'autres signes, plus forts, pour signaler qu'il y a dysfonctionnement. C'est là que la maladie arrive. La maladie vient nous sauver de nous même, nous interroger sur la façon dont nous vivons, sur ce que nous ne voulons pas entendre. Elle est peut-être la partie saine de nous qui nous indique la voie à suivre, qui nous montre où ça coince. Certains prétendent qu'on peut relier chaque maladie à un état psychique particulier. Par exemple, les maladies du système respiratoire toucheraient les gens qui étouffent, à qui on pompe l'air, etc... Les maux de dos arrivent aux gens qui en ont plein le dos, qui portent le monde sur leurs épaules. Sans vouloir systématiser tout cela, aller chercher les éventuelles symboliques d'une maladie peut nous mettre sur une voie intéressante pour accélérer les processus de guérison.

Avant d'être malade, ceci dit, il y a d'autres moyens d'aider son corps. J'en ai personnellement découvert deux qui m'ont fort étonnée et fait beaucoup de bien.
Tout d'abord, suite à un accident il y a quelques année, j'ai fait un travail de longue haleine avec une  kiné qui utilisait, parmi de nombreuses techniques, un peu de PNL et des techniques psycho-corporelles ... Il m'est arrivée, à quelques reprises, lors de massages qu'elle me faisait, de voir remonter des souvenirs violents et/ou douloureux que j'avais complètement enfouis. D'un coup, ça remontait comme des bulles du fond de la vase et ça venait éclore à la surface de ma conscience, pour être traité et enfin soigné. Parce qu'elle proposait un cadre rassurant et que son travail permettait au corps de faire remonter les souvenirs... parce que j'étais peut-être à nouveau en capacité de gérer, d'affronter et de régler ce qui m'avait fait trop souffrir pour que je puisse seulement m'en souvenir, alors ça venait. C'était très surprenant pour moi. J'avais déjà, à cette époque, entamé un long travail psychanalytique où j'allais pécher les souvenirs, où je creusais en moi... Là, je n'avais rien demandé et c'est revenu...

Il m'est arrivé un peu la même chose lors d'un atelier de danse des cinq rythmes, récemment. (Petite parenthèse, voici comment Déborah Bacon, élève de Gabrielle Roth, la fondatrice de la danse des cinq rythmes, explique ce que c'est : « C’est un puissant outil de guérison des différentes dimensions de l’être : corps, cœur, mental, âme et esprit.
Cette pratique psycho-corporelle passe d’abord par le corps ; les prises de conscience jaillissent comme autant de fruits grâce au plongeon dans la danse, dans le corps, dans l’instant. Nous explorons les cinq rythmes : fluide, staccato, chaos, lyrique et quiétude -  cinq dimensions de nous-mêmes, cinq univers, chacun avec son énergie, ses enseignements et sa spécificité.
Les 5 Rythmes s’enchaînent et se suivent naturellement, créant une vague énergétique qui nous fait voyager à travers différents espaces en nous-mêmes et dans la rencontre avec d’autres.
Le fluide nous enseigne l’enracinement, la réceptivité et nous permet de nous ancrer dans le corps. Dans le staccato, nous laissons monter l’énergie pour contacter la puissance, le feu et la capacité à s’exprimer et se positionner. Dans le chaos, on lâche la tête pour apprendre à lâcher-prise. Avec le lyrique vient la créativité, la légèreté et la liberté. On atterrit dans la quiétude, plein et vide, le corps habité et l’esprit calme. »)

L'objectif donc, est de permettre au corps de s'exprimer, sans laisser comme d'habitude, le mental le museler... Lorsque je laisse mon corps vivre, je découvre que je suis quelqu'un de fondamentalement joyeux... ce qui n'empêche pas que d'autres émotions, moins faciles à vivre, me traversent. Les exprimer par le mouvement et la danse au moment où elles passent, les vivre, permet de leur éviter de s'incruster. Et puis, oh surprise, on traverse des émotions que l'on ne reconnaît pas... ou dans lesquelles on n'ose généralement pas se laisser aller. Pour moi, c'est la colère. En dansant dans le cadre d'ateliers ou de stages de danse des cinq rythmes, je reconnecte cette colère en moi. Parfois aussi, des souvenirs reviennent, violemment, parce que là, ils peuvent être transformé, dansé, exprimés, mis en forme... en un mot, ils peuvent être vécus.

Voilà les premières choses qui me viennent quand je parle de ce que sait et dit le corps... n'hésitez pas à réagir et à compléter ou infirmer mes propos si vous le souhaitez.... par contre je m'excuse d'avance pour la rareté de mes réponses aux commentaires, le temps m'est compté en ce moment, mais je lis tout ce que vous écrivez...


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