Sans la moindre information ou consultation, la direction finlandaise du producteur mondial de téléphones mobiles Nokia a annoncé la suppression de 4.000 emplois. Selon Reiner Hoffmann, Secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES), cette annonce démontre qu’il est urgent de réviser la directive de l’UE sur les comités d’entreprise européens (CEE).
Il convient en particulier de garantir que les entreprises ne peuvent fouler aux pieds les droits des travailleurs européens et nationaux sans encourir de sanctions. Il faut en tout cas garantir qu’aucun transfert ou mise à pied ne peuvent être effectués sans information préalable détaillée et sans consultation sérieuse avec les représentants des travailleurs et leur syndicat.
La CES a accueilli avec satisfaction l’introduction par la Commission de la révision de la directive CEE. Elle doit à présent aboutir rapidement à une conclusion. La Commission européenne peut ainsi indiquer clairement qu’elle n’est pas seulement préoccupée par l’amélioration de l’environnement commercial mais qu’elle a aussi le pouvoir de renforcer les droits des travailleurs dans toute l’Europe.
La Confédération européenne des syndicats (CES) parle d’une seule voix au nom des intérêts communs des travailleurs au niveau européen. Fondée en 1973, elle représente aujourd’hui 82 organisations syndicales dans 36 pays européens ainsi que 12 fédérations sectorielles.