Jamie Cudmore face à Cazenave, Clermont s'impose en Champion
Le match: Clermont – Perpignan
Finalistes en 2009 et en 2010, Clermontois et Perpignanais se retrouvaient pour un sommet entre prétendants au titre pas vraiment au mieux au moment de clôturer l’année 2010. Si les Auvergnats pointaient en limite des places européennes (7e) avant cette journée, l’USAP était à six longueurs et surtout en 10e position. Pour les deux effectifs, la victoire était très importante, et encore plus pour les Clermontois, invaincus sur leur terrain mais qui démarraient bien mal. Après une pénalité de Porical (15e) qui répondait à James (9e), Candelon tapait un petit coup de pied à suivre qu’il récupérait devant Rougerie pour rouler et inscrire le premier essai du match (32e, 10-3). Menant (13-9) à la pause, les Catalans étaient repris par un essai en bout de ligne de Canale (47e), qui marquait la fin des espoirs de victoire des visiteurs, réduits à 14 par le carton jaune de Chouly (62e) mais qui faisaient preuve d’une belle vaillance pour résister aux tentatives auvergnates en fin de match, comme sur cette interception et ce dégagement au pied de Boulogne alors que la défense était près de craquer (72e). Le cinquième et dernière pénalité de James (76e) offrait un écart plus important (22-16), mais pas suffisant pour empêcher l’équipe de Jacques Brunel de s’emparer du bonus défensif bien utile, son premier de la saison.
Le fait marquant: le nul du Racing à Colombes
Pour la deuxième fois de la saison, le Racing-Métro n’a pas gagné dans son antre d’Yves-du-Manoir à Colombes. Le match nul concédé lors de la venue de l’USAP avait été heureux (18-18), celui concédé contre Brive pourrait laisser bien plus de regrets aux Parisiens, souvent maladroits, longtemps inorganisés, très loin d’un candidat au titre. Comme l’an dernier, l’après-Noël ne leur sourit pas, et les Brivistes ne sont pas étrangers à cela. Dos au mur, les Corréziens ont répondu présent à l’appel de leur entraîneur Ugo Mola qui réclamait l’opération « maintien » dès ce soir. Si après la « soufflante » phénoménale dans les vestiaires de Pierre Berbizier, les Racingmen ont réagi en deuxième période, ils sont passés tout près d’encaisser par deux ou trois fois des essais, Brive étant arrêté pratiquement sur la ligne d’en-but. Et le Racing aurait même pu l’emporter en toute fin de match, lançant les chevaux après avoir été réduit à 14 sur un carton jaune de Lo Cicero, mais Hernandez ratait totalement son drop (75e), le 2e personnel de sa soirée, et Steyn voyait sa tentative des 40m passée de peu à côté (78e). Finalement, ce (6-6) récompense surtout la bravoure des Brivistes qui se sortent de la zone de relégation, tandis que le Racing demeure sur le podium. Mais c’est bien peu.
Le retour: François Trinh-Duc
Blessé aux ischio-jambiers le 30 octobre dernier à Bayonne avant les tests-matches d’automne, le demi d’ouverture international de Montpellier a enfin retrouvé le terrain en match. Et il n’a pas perdu de temps pour se mettre en évidence, lors du choc entre les Montpellierains, 2e avant cette soirée, et les Biarrots, 4e. Le N.10 héraultais anticipait ainsi parfaitement une passe basque dans ses 40m pour intercepter le ballon et courir comme un lapin pour aller aplatir le premier essai du match à la 17e minute, celui qui creusait un trou décisif entres les deux formations (13-0). Retour gagnant donc pour François Trinh-Duc, remplacé à la 67e minute de la rencontre alors que les siens menaient (19-13), l’équipe de Fabien Galthié terminant idéalement l’année 2010 grâce à la victoire sur le BO (22-16), les Basques arrachant le bonus défensif dans les arrêts de jeu et un drop de Traille qui venait récompenser une très bonne 2e période biarrote et un pilonnage des avants de Jean-Michel Gonzalez.
L’expulsion: Jocelino Suta
C’était le match des opposés, entre des Toulonnais vainqueurs de 4 de leurs 7 déplacements qui rendaient visite à des Bayonnais victimes de trois défaites en 7 réceptions à Jean-Dauger. Alors que rien n’était fait, le tournant du match est intervenu à la 18e minute, avec un plaquage à l’épaule du deuxième ligne Jocelino Suta au niveau de la tête du troisième ligne de l’Aviron Rémy Martin. Sonné, l’ancien Parisien restait un petit moment au sol, le geste provoquant quelques tensions entre les joueurs des deux équipes. Après quelques secondes de friction, M. Raynal expulsait assez logiquement le Toulonnais pour ce geste dangereux, et le RCT devait poursuivre le match à 14 contre 15. Et malgré cette infériorité numérique très pénalisante, les Varois sont longtemps restés au contact, ne cédant vraiment qu’après la 50e minute avec deux pénalités (51e, 58e) et un drop (64e) de Garcia qui suivaient l’essai de Peyras (49e). les occasions de recoller au score et tenter d’approcher du bonus défensif laissées en route, Toulon repart du Pays basque avec une défaite sévère (20-9), qui fait bien les affaires de l’Aviron qui revient à hauteur de leurs vaincus du jour, qu’ils avaient déjà dominé lors du match inaugural de la saison à Mayol en août dernier.
Le triplé: Iosefa Tekori
Dans le passé récent, il y avait eu Isitolo Maka, puis Henry Tuilagi ou encore Sébastien Chabal. Mais en tant que perce-muraille, Iosefa Tekori est en train de marquer de très gros points. Nouvelle terreur des défenses du Top 14 mais aussi de Coupe d’Europe, le troisième ligne centre du Castres Olympique a encore fait un peu plus pour sa réputation et sa légende, en réalisant un triplé lors du succès de son équipes sur La Rochelle (25-10). Un essai à la 15e, un à la 23e, et un dernier à la 70e, le Samoan a mené les Castrais à une victoire qui leur tendaient les bras puisqu’ils menaient (18-0) à la pause, mais qu’ils ont dû patiemment obtenir face à un promu combatif. Avec ses trois réalisations, Tekori se hisse, avec 7 essais inscrits depuis le début du championnat, au niveau de Julien Malzieu, et à trois unités du meilleur marqueur de France, Maxime Médard (10 essais).
L’hommage: Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier
Sur tous les terrains du Top 14, la Ligue nationale de rugby avait demandé de rendre hommage à nos deux confrères Hervé Ghesquières et Stéphane Taponier. une minute d’applaudissements a donc été observé par tous les publics pour rappeler que personne n’oublie ces deux journalistes, pris en otage depuis maintenant un an en Afghanistan.
L’essai: Vincent Clerc
L’affrontement entre le champion d’Europe en titre et le champion de ProD2 était forcément attendu comme déséquilibré, mais pas sans jeu. Avec pour mentors Guy Novès et Christophe Deylaud, qui font ou ont fait les beaux jours du Stade Toulousain et sa philosophie de jeu à tout va, l’ennui n’était pas prévu au programme. Mais il n’y a eu que deux essais en tout et pour tout dans la rencontre. Heureusement, les spectateurs ont eu droit à un essai très « toulousain » avec une relance de Poitrenaud depuis ses 22m, qui trouvait en relais Nyanga, soutenu à son tour par Médard qui débordait et se recentrait pour offrir à Clerc, lancé à toutes jambes, le premier essai de la rencontre (17e), un essai de 80m.Après avoir subi en mêlée en début de match, les Toulousains ont rectifié le tir et remportent ce derby de la Garonne sans trop forcer leurs talents, et sans être impressionnants (25-8).
Le chiffre: 382
Cela faisait 382 jours que David Attoub n’avait pas participé à un match officiel en tant que joueur. Suspendu 52 semaines par l’ERC pour une fourchette face à l’Ulster le 12 décembre 2009, le pilier du Stade Français, recyclé en arbitre durant sa suspension, était sur le banc du Stade Français à Bourgoin et a remplacé Slimani à la 45e minute, au moment où les Parisiens prenaient sérieusement le dessus sur des Berjaliens qui se dirigent lentement mais sûrement vers la relégation après ce 12e revers de la saison malgré un dernier essai de Nadolo à la dernière seconde (26-16). Mais pour David Attoub, le temps des misères semble bien derrière, et c’est sur le terrain qu’il a pu participer et fêter les deux seuls essais de son équipe, oeuvre de Parisse (49e) et de Bastareaud (53e). Trente-cinq minutes sur le pré qui suffisent au bonheur d’Attoub.
La phrase: « On ne mérite pas de faire la fête » (Pierre Berbizier)
Après le nul d’un ancien temps (6-6) concédé à Colombes contre Brive, Pierre Berbizier, le manageur du Racing-Métro, n’était pas d’humeur à fêter le Nouvel An, surtout que son équipe sera sur le terrain, comme les autres, dimanche 2 janvier face à Montpellier: « On n’a pas joué en équipe tout simplement. Je crois que les fêtes sont un peu gâchées, on ne mérite pas de faire la fête. On se met du doute mais on va dire que c’est conjoncturel. »
Jamie Cudmore face à Cazenave, Clermont s'impose en Champion
Le match: Clermont – Perpignan
Finalistes en 2009 et en 2010, Clermontois et Perpignanais se retrouvaient pour un sommet entre prétendants au titre pas vraiment au mieux au moment de clôturer l’année 2010. Si les Auvergnats pointaient en limite des places européennes (7e) avant cette journée, l’USAP était à six longueurs et surtout en 10e position. Pour les deux effectifs, la victoire était très importante, et encore plus pour les Clermontois, invaincus sur leur terrain mais qui démarraient bien mal. Après une pénalité de Porical (15e) qui répondait à James (9e), Candelon tapait un petit coup de pied à suivre qu’il récupérait devant Rougerie pour rouler et inscrire le premier essai du match (32e, 10-3). Menant (13-9) à la pause, les Catalans étaient repris par un essai en bout de ligne de Canale (47e), qui marquait la fin des espoirs de victoire des visiteurs, réduits à 14 par le carton jaune de Chouly (62e) mais qui faisaient preuve d’une belle vaillance pour résister aux tentatives auvergnates en fin de match, comme sur cette interception et ce dégagement au pied de Boulogne alors que la défense était près de craquer (72e). Le cinquième et dernière pénalité de James (76e) offrait un écart plus important (22-16), mais pas suffisant pour empêcher l’équipe de Jacques Brunel de s’emparer du bonus défensif bien utile, son premier de la saison.
Le fait marquant: le nul du Racing à Colombes
Pour la deuxième fois de la saison, le Racing-Métro n’a pas gagné dans son antre d’Yves-du-Manoir à Colombes. Le match nul concédé lors de la venue de l’USAP avait été heureux (18-18), celui concédé contre Brive pourrait laisser bien plus de regrets aux Parisiens, souvent maladroits, longtemps inorganisés, très loin d’un candidat au titre. Comme l’an dernier, l’après-Noël ne leur sourit pas, et les Brivistes ne sont pas étrangers à cela. Dos au mur, les Corréziens ont répondu présent à l’appel de leur entraîneur Ugo Mola qui réclamait l’opération « maintien » dès ce soir. Si après la « soufflante » phénoménale dans les vestiaires de Pierre Berbizier, les Racingmen ont réagi en deuxième période, ils sont passés tout près d’encaisser par deux ou trois fois des essais, Brive étant arrêté pratiquement sur la ligne d’en-but. Et le Racing aurait même pu l’emporter en toute fin de match, lançant les chevaux après avoir été réduit à 14 sur un carton jaune de Lo Cicero, mais Hernandez ratait totalement son drop (75e), le 2e personnel de sa soirée, et Steyn voyait sa tentative des 40m passée de peu à côté (78e). Finalement, ce (6-6) récompense surtout la bravoure des Brivistes qui se sortent de la zone de relégation, tandis que le Racing demeure sur le podium. Mais c’est bien peu.
Le retour: François Trinh-Duc
Blessé aux ischio-jambiers le 30 octobre dernier à Bayonne avant les tests-matches d’automne, le demi d’ouverture international de Montpellier a enfin retrouvé le terrain en match. Et il n’a pas perdu de temps pour se mettre en évidence, lors du choc entre les Montpellierains, 2e avant cette soirée, et les Biarrots, 4e. Le N.10 héraultais anticipait ainsi parfaitement une passe basque dans ses 40m pour intercepter le ballon et courir comme un lapin pour aller aplatir le premier essai du match à la 17e minute, celui qui creusait un trou décisif entres les deux formations (13-0). Retour gagnant donc pour François Trinh-Duc, remplacé à la 67e minute de la rencontre alors que les siens menaient (19-13), l’équipe de Fabien Galthié terminant idéalement l’année 2010 grâce à la victoire sur le BO (22-16), les Basques arrachant le bonus défensif dans les arrêts de jeu et un drop de Traille qui venait récompenser une très bonne 2e période biarrote et un pilonnage des avants de Jean-Michel Gonzalez.
L’expulsion: Jocelino Suta
C’était le match des opposés, entre des Toulonnais vainqueurs de 4 de leurs 7 déplacements qui rendaient visite à des Bayonnais victimes de trois défaites en 7 réceptions à Jean-Dauger. Alors que rien n’était fait, le tournant du match est intervenu à la 18e minute, avec un plaquage à l’épaule du deuxième ligne Jocelino Suta au niveau de la tête du troisième ligne de l’Aviron Rémy Martin. Sonné, l’ancien Parisien restait un petit moment au sol, le geste provoquant quelques tensions entre les joueurs des deux équipes. Après quelques secondes de friction, M. Raynal expulsait assez logiquement le Toulonnais pour ce geste dangereux, et le RCT devait poursuivre le match à 14 contre 15. Et malgré cette infériorité numérique très pénalisante, les Varois sont longtemps restés au contact, ne cédant vraiment qu’après la 50e minute avec deux pénalités (51e, 58e) et un drop (64e) de Garcia qui suivaient l’essai de Peyras (49e). les occasions de recoller au score et tenter d’approcher du bonus défensif laissées en route, Toulon repart du Pays basque avec une défaite sévère (20-9), qui fait bien les affaires de l’Aviron qui revient à hauteur de leurs vaincus du jour, qu’ils avaient déjà dominé lors du match inaugural de la saison à Mayol en août dernier.
Le triplé: Iosefa Tekori
Dans le passé récent, il y avait eu Isitolo Maka, puis Henry Tuilagi ou encore Sébastien Chabal. Mais en tant que perce-muraille, Iosefa Tekori est en train de marquer de très gros points. Nouvelle terreur des défenses du Top 14 mais aussi de Coupe d’Europe, le troisième ligne centre du Castres Olympique a encore fait un peu plus pour sa réputation et sa légende, en réalisant un triplé lors du succès de son équipes sur La Rochelle (25-10). Un essai à la 15e, un à la 23e, et un dernier à la 70e, le Samoan a mené les Castrais à une victoire qui leur tendaient les bras puisqu’ils menaient (18-0) à la pause, mais qu’ils ont dû patiemment obtenir face à un promu combatif. Avec ses trois réalisations, Tekori se hisse, avec 7 essais inscrits depuis le début du championnat, au niveau de Julien Malzieu, et à trois unités du meilleur marqueur de France, Maxime Médard (10 essais).
L’hommage: Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier
Sur tous les terrains du Top 14, la Ligue nationale de rugby avait demandé de rendre hommage à nos deux confrères Hervé Ghesquières et Stéphane Taponier. une minute d’applaudissements a donc été observé par tous les publics pour rappeler que personne n’oublie ces deux journalistes, pris en otage depuis maintenant un an en Afghanistan.
L’essai: Vincent Clerc
L’affrontement entre le champion d’Europe en titre et le champion de ProD2 était forcément attendu comme déséquilibré, mais pas sans jeu. Avec pour mentors Guy Novès et Christophe Deylaud, qui font ou ont fait les beaux jours du Stade Toulousain et sa philosophie de jeu à tout va, l’ennui n’était pas prévu au programme. Mais il n’y a eu que deux essais en tout et pour tout dans la rencontre. Heureusement, les spectateurs ont eu droit à un essai très « toulousain » avec une relance de Poitrenaud depuis ses 22m, qui trouvait en relais Nyanga, soutenu à son tour par Médard qui débordait et se recentrait pour offrir à Clerc, lancé à toutes jambes, le premier essai de la rencontre (17e), un essai de 80m.Après avoir subi en mêlée en début de match, les Toulousains ont rectifié le tir et remportent ce derby de la Garonne sans trop forcer leurs talents, et sans être impressionnants (25-8).
Le chiffre: 382
Cela faisait 382 jours que David Attoub n’avait pas participé à un match officiel en tant que joueur. Suspendu 52 semaines par l’ERC pour une fourchette face à l’Ulster le 12 décembre 2009, le pilier du Stade Français, recyclé en arbitre durant sa suspension, était sur le banc du Stade Français à Bourgoin et a remplacé Slimani à la 45e minute, au moment où les Parisiens prenaient sérieusement le dessus sur des Berjaliens qui se dirigent lentement mais sûrement vers la relégation après ce 12e revers de la saison malgré un dernier essai de Nadolo à la dernière seconde (26-16). Mais pour David Attoub, le temps des misères semble bien derrière, et c’est sur le terrain qu’il a pu participer et fêter les deux seuls essais de son équipe, oeuvre de Parisse (49e) et de Bastareaud (53e). Trente-cinq minutes sur le pré qui suffisent au bonheur d’Attoub.
La phrase: « On ne mérite pas de faire la fête » (Pierre Berbizier)
Après le nul d’un ancien temps (6-6) concédé à Colombes contre Brive, Pierre Berbizier, le manageur du Racing-Métro, n’était pas d’humeur à fêter le Nouvel An, surtout que son équipe sera sur le terrain, comme les autres, dimanche 2 janvier face à Montpellier: « On n’a pas joué en équipe tout simplement. Je crois que les fêtes sont un peu gâchées, on ne mérite pas de faire la fête. On se met du doute mais on va dire que c’est conjoncturel. »