Sans issue de Lisa Unger

Trois gros chapitres : La fille de son père, La Fontaine et Retour en la demeure.

Ridley Jones a connu de nombreuses péripéties depuis des années. Elle sauve un enfant d’une mort affreuse. Elle est journaliste. Elle a appris que l’ami de son père est en fait son véritable père à sa mort. Un homme qu’elle a beaucoup aimé et qui se révèle être pire que ce qu’elle croyait. Un homme qui a fait autant de bien que de mal (un voleur d’enfants, un philanthrope, un assassin, et j’en passe).

Ridley fait des rêves où elle tue son père. Une relation amour-haine. Il faut dire qu’elle ne sait pas trop où elle en est. Elle a perdu tous ses repères puisqu’elle est la petite-fille d’un assasin. De plus, sa relation amoureuse ne va pas fort. Elle s’aperçoit qu’elle est continuellement suivie par le FBI. Mais est-ce que c’est vrai, est-ce que c’est faux. Elle ne veut faire confiance à personne.

Elle se rend compte qu’elle est le seul lien entre ce père, soit-disant mort, et tous ceux qui veulent le voir arrêter ou mort. Pour tout ça, elle subira des violences, sera enlevée, assistera en direct à des assassinats. Le seul homme en qui elle pourrait avoir confiance ne lui a pas tout dit. Police, FBI, CIA, tout le monde la cherche. Mais il sera là pour la protéger malgré tout et pour que la vérité puisse être révélée. Une vérité qui bouleversera sa vie mais qui, certainement, lui permettra de faire le deuil de son ancienne vie et d’aller de l’avant.

Pour tout dire, j’ai été un peu mal à l’aise avec ce thriller. Il me manquait des éléments. Et pour cause, en lisant en fin de livre les romans parus de cet auteur, je me suis aperçue que Sans issue pourrait être une suite à Cours ma jolie. Dommage car cela m’aurait appris le pourquoi du comment.

En effet, l’auteur fait référence à d’anciens évènements qui ont toute leur place dans ce roman mais qui ne sont pas assez détaillés pour que l’on s’y retrouve. Cela n’arrive pas avec les romans de Patricia Cornwell et ses Kay Scarpetta (si on en loupe un, les références aux anciens sont tout de même compréhensibles pour la suite.

Ridley est un sacré personnage. Depuis ce sauvetage, on dirait qu’elle n’a plus la maîtrise de sa vie. Ce qui est normal puisqu’elle est surveillée, épiée, écoutée. Mais elle continue dans sa quête de la vérité. Pas toujours de façon judicieuse, car en tout elle a toujours été excessive, mais elle se croit seule donc elle fait des erreurs. Elle utilise ses contacts pour essayer d’apprendre la vérité, faire les liens.

Face à tous ses évènements inimaginables, Ridley pense qu’elle rêve, que ce n’est qu’un cauchemar.

Elle doit faire face à des mensonges, des manipulations et découvrira la face cachée des uns et des autres. De ceux qui vivent à ses côtés depuis des années. Cela lui portera un coup mais cela lui permettra d’avancer.

Doit-on pardonner un homme et ses actes parce qu’il a été maltraité pendant son enfance ? On nous pose la question. L’auteur et son héroïne tentent d’y répondre mais c’est à nous de nous faire notre avis. Rien ne nous est imposé.

Donc, conseil, lire Cours ma jolie (ce que je vais faire) avant Sans issue (que je vais relire).