Après un débat tumultueux, l'amendement a été voté le 21 décembre 2010 avec 93 voix pour, 55 contre et 27 abstentions, soit une majorité plus franche que celle qui avait permis la suppression de la référence en novembre.
Cependant, le Groupe des États Africains, celui des États arabes ainsi que l'Organisation de la Conférence Islamique ont affirmé leur attachement à la protection des droits de l'Homme et à la résolution.
Cette dernière a ensuite été votée sans aucun vote contre.
Mais en novembre 2010, suite à l'introduction d'un amendement du Bénin au nom des pays africains lors d'une réunion de la Troisième Commission, qui traite des questions relatives aux droits de l'Homme, la mention explicite avait été supprimée et remplacée par une référence plus générale aux "motifs discriminatoires sur toute autre base".
La Finlande, la France et la Suisse, en particulier, avaient regretté que la discrimination fondée sur la préférence sexuelle ne soit pas explicitement mentionnée cette année.
Après plusieurs semaines de tractations et de lobbying, les États membres de l'ONU ont finalement approuvé un amendement présenté par les États-Unis rétablissant la référence supprimée.
Mark Kornblau, porte-parole de la Mission des États-Unis à l'Organisation des Nations Unies, a confié "Nous avons travaillé intensément avec nos alliés et partenaires pour faire en sorte de gagner ce vote".
Ses remarques ont été soutenues par un discours prononcé par Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU dans laquelle il a plaidé avec force contre la criminalisation de l'homosexualité.
L'un des responsables de l'organisation internationale LGBT a déclaré "Les droits des LGBT sont utilisés comme un enjeu politique au niveau national".
Le vote de l'Assemblée générale des Nations-Unies a été salué par les associations LGBT ainsi que par les États eux-mêmes.
Susan E. Rice, dont l’engagement a permis ce vote positif, souligne que "l’ONU a envoyé un message clair et retentissant: la justice et les droits de l'homme s'appliquent à tous les individus, quelle que soit leur orientation sexuelle".
L'enjeu était de taille, car bien que les résolutions des Nations Unies ne soient pas juridiquement contraignantes, elles envoient un message fort.
Mais la bataille est loin d'être fini. Il faut en effet agir sur la réalité de ce qui se passe dans ces pays où l'homosexualité est pénalisé de longues peines de prison et même de mort.
Ce qu'il faudrait aussi c'est pouvoir déférer devant la Justice internationale, pour crimes contre l'humanité, les responsables assassins de ces pays.
Seigneur, impose la Justice.