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Rapunzel – Raiponce – Doucette

Publié le 30 décembre 2010 par Ladrevert

Rapunzel – Raiponce – Doucette

Pour poursuivre la trêve de Noël, un petit billet sur le dernier DA de Disney (produit par Lasseter…)

Rapunzel – Raiponce – Doucette

quelques éclairages :

J’ai passé un très agréable moment au cinéma. Ce conte de Grimm est plus connu chez nous sous le nom de Doucette. Et l’histoire est inversée puis qu’on a un prince et une fille du peuple au lieu d’une princesse et d’un voleur (plus une phase très sombre propre à la structure du conte). J’ai mis en tête d’article l’illustration du maître Jiri Trnka (malheureusement par faute de matériel disponible je ne puis faire un article sur ce grand artiste) reprise dans l’édition Grund des contes de Grimm. Un intéressant article sur le nom du conte « raiponce » ici.

Un article sur les translations symboliques serait intéressant également (dans le conte la femme qui enceinte obsédée qui se laisse mourir de faim obsédée par la mâche dénommé doucette-raiponce du jardin de la sorcière, le marché avec la sorcière, les pouvoirs de vie de la chevelure de Raiponce dans le DA, la suppression de la phase de traversée du désert et les larmes qui redonnent la vue au prince dans le conte, lui rende la vie dans le DA. Interrogation sur les enfants de Raiponce dans le conte : lien symbolique avec le prince ?).

Dans les autres interrogations : la translation sexuelle (cf article bnf) :

« Attendues, les épreuves le sont aussi en fonction du sexe du personnage principal. (…)Autre épreuve, la réclusion — dans les contes de Raiponce, de L’Oiseau bleu, de La Chatte blanche, ou de Blanche-Neige sous une forme atténuée —, est également l’apanage des femmes. Elle intervient au moment de la maturité sexuelle, comme pour marquer un passage. »
(l’anniversaire des 18 ans de Raiponce dans le dessin animé)

Je vous laisse d’ailleurs comparer la structure du film à l’approche structuraliste de Propp reprise dans cet article de la BNF : séparation, appauvrissement-humiliation, tentation, peur de la mort-recherche de l’amour, bonheur récompense…

L’éclairage symbolique de Bettelheim semble également intéressant (cf psychanalyse des contes de fées) en prenant le cas de l’histoire d’un enfant de 5 ans : premièrement le substitut symbolique de remplacement de la mère par la sorcière qui est rassurant, deuxièmement pouvoir utiliser son corps pour garantir sa propre sécurité (les cheveux) dans un autre cas le symbolisme peut-être vu comme une projection : en résumé la sorcière est la belle mère… sa nouvelle vie la tour de solitude. Transfert oedipien intéressant également prince – père, avec les yeux crevés du conte: effectivement en dehors de pleurer dans le DA le roi est un impuissant.

Pour en revenir au DA :  une oeuvre très positive, qui recharge le moral, une adaptation intelligente qui use bien des ressorts du dessin animé en respectant la structure d’un conte globalement, avec des divergences symboliques mais en réactualisant le conte par rapport au monde d’aujourd’hui et notamment la place de la femme. Si vous ne l’avez encore vu, n’hésitez pas ! (et après les fêtes on pourra parler de Inside jobs et de Tron Legacy)



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