Quatre jours après la mort de M. Bongo, le 12 juin 2009, un haut fonctionnaire de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) confiait à un diplomate de l'ambassade américaine au Cameroun.
« Les dirigeants gabonais ont utilisé les fonds détournés pour leur enrichissement personnel et, suivant les instructions de Bongo, ont remis une partie de l'argent à des partis politiques français, y compris en soutien au président Nicolas Sarkozy. »Les sommes en jeu ne sont pas minces. On parle de 28 millions d'euros. Selon le câble américain, daté de juillet 2009, le gouverneur de la BEAC, le Gabonais Philip Andzembe, « avait placé en secret 500 millions d'euros dans un investissement à haut risque de la banque française Société Générale.» Sur cette somme, quelques 28 millions d'euros ont été re-routés vers des officiels gabonais. Ce détournement a été révélé par un audit de la BEAC.
« L'enquête interne a montré que 36 millions de dollars (environ 28 millions d'euros) ont été détournés via des chèques à des hauts responsables du Gabon »Ces informations ont été publiées par le quotidien espagnol El Pais mercredi 29 décembre. En France, le quotidien Le Monde, qui avait accès à l'intégralité des 250 000 notes diplomatiques américaines fuitées par Wikileaks, a préféré taire ces informations jusqu'à ce que son confrère espagnol les révèle.
Pendant sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy avait rencontré Omar Bongo, président du Gabon. Une rencontre immortalisée par la télévision gabonaise.
SARKOZY ET BONGO
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