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Predators

Publié le 29 décembre 2010 par Flow

Predators. (de Nimrod Antal)

Démystification en bonne et due forme.

 

 

Comment faire renaître un monstre mythique (au sens propre comme au figuré) après deux cross-over tenant plus du nanar déplorable que du cinéma. La réponse est évidente: un retour aux sources. Mais lorsque ce dernier est également raté, on en vient à se demander si le temps des mythes n'est pas définitivement révolu

 

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Huit terriens en détresse se réveillent sur une planète hostile et découvrent qu'ils sont la proie de monstres surpuissants et omnipotents, les Predators. Les uns après les autres, ils vont faire les frais des petits jeux de pouvoirs des créatures tout en cherchant un moyen de s'en tirer.

Qui a dit mythe?

Le premier opus faisait la part belle au hors-champ et aux muscles saillants d'un Schwarzenegger au sommet de sa forme. Le monstre fusionnait avec la jungle pour devenir mystique. Ainsi, d'un scénario classique, le film s'en sortait très bien. Il est évident que ce troisième opus tente de montrer son amour pour l'original en le recopiant. Mais c'est peine perdu. Le monstre n'est à aucun moment énigmatique. On peut dire que le mythe du tueur invisible et insaisissable (à la façon des slashers) est brisé d'entrée de jeu. En effet, on voit le monstre attaché à un arbre au bout de la première demi-heure!!! De quoi casser l'ambiance vous en conviendrez. De même, on repassera pour l'apologie de la virilité, Adrian Brody (curieux choix de carrière) faisant pâle figure face à Governator.

Oisiveté mère de tous les vices

Le scénario est paresseux. Écrit à la va-vite, sans volonté d'innover, on se retrouve devant un spectacle navrant. Les mécanismes grossiers et éculés font peine à voir: on arrive à un endroit, on se fait attaquer, bilan: un mort. On court vers un autre endroit et on se pose deux minutes. Caractérisation passe partout et clichée des protagonistes (le russe a deux enfants quand même!!!). Nouvelle attaque et ainsi de suite. Ce n'est déjà pas très glorieux mais on rajoute à cela l'idée la plus débile de l'année. Chacun des personnages est un guerrier terrien d'origine diverse: un spetnaz, une sniper israélienne, un mercenaire, un mexicain (normal Robert Rodriguez a signé le script), un criminel, un Yakuza... Bien évidemment, une telle idée entraîne moult clichés dépassés. La palme revenant au yakuza qui marche pieds-nus dans la jungle et se bat dans un champ, au katana, sur une musique traditionnelle!!! Pitoyable! Au final, un scénario mollasson qui recycle les idées des autres (la fin du premier film est rabâchée) et n'offre pour seule réflexion que l'idée navrante: on était des monstres, maintenant on est chassés par de vrais monstres. On s'en seraient passés.

En conclusion, Predators est un nanar comme il s'en fait tant. Plus ennuyeux que divertissant, il part pourtant de la noble intention du retour aux sources salvateur. Hélas pour lui, il enfonce un peu plus la franchise. Trop anecdotique pour que l'on s'y attarde.

 

 

Les +:

- Distrayant cinq minutes.

 

Les -:

- Ennuyeux.

- Anecdotique.

Note:

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