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À chaque fois que je quitte PAP, ce rappelle toujours à moi les réalités de l'immigration. À PAP, une grande ville de près de 3 millions de personnes, on ne croise 'jamais' la réalité de l'immigration. Il y a peut-être quelques freaks arrivés en Haïti il y a plusieurs années et qui s'y sont installés. Je ne crois toutefois pas qu'ils en sont arrivés à pousser la logique migratoire jusqu'à obtenir la citoyenneté haïtienne. Dans les rues de PAP donc, on ne croise pas de chinois, pakistanais, français, mexicains, … Je ne parle pas ici de ceux qui portent u casque bleu ou qui comme moi sont envoyés en Ayiti dans des projets de développement ou d'aide, mais de personnes qui feraient le choix de quitter leur pays pour migrer. Il faut dire qu'on migre généralement (à moins qu'on se retrouve en situation de réfugiés) pour améliorer son sort et qu'à ce titre, Haïti est davantage un producteur d'émigrants que d'immigrants. Ici à Rome, on observe les mêmes phénomènes que ceux que l'on peut constater à Montréal. On voit les immigrants dans plusieurs secteurs comme la restauration (les spécialités culinaires s'exporte), le taxi, la vente des produits 'bas de gamme' sur la rue ou les travailleurs des marchés publiques. Dans les rues très touristiques de Rome, on retrouve ces africains qui trainent sur leur dos une poche de Père-Noël remplie de matériel copié des grandes marques (sacs-à-main, montres, …). Des migrants des pays de l'Asie du Nord ou du nord de l'Afrique qui vendent des légumes, des viandes ou des poissons au marché où je vais faire les courses le matin. En fait, ce marché ressemble comme deux gouttes d'eau à celui du marché Jean-Talon, les italiens en moins …