Escroquerie : Taïb Socé se retrouve en prison

Publié le 29 décembre 2010 par Rokia

   7Partager Seneweb NewsLetterLaissé libre dans un premier temps suite à une plainte pour escroquerie, le prêcheur Taïb Socé a finalement été arrêté sur ordre du procureur et envoyé en prison par le Doyen des juges, Mahawa Sémou Diouf. Selon le procès-verbal de l’enquête menée par la Division des investigations criminelles, le prêcheur a fait la connaissance d’un homme d’affaires de Dubaï qui cherchait de l’or, lors d’un récent séjour dans cet émirat du Golfe persique. Ils ont discuté et Taïb Socé, qui n’a aucun passé de commerçant, lui fait savoir qu’il connaît des Sénégalais qui font la navette entre Dakar et Bamako et qui pouvaient trouver de l’or en quantité voulue. C’est ainsi qu’ils échangent leur contacts.   Quelques temps après, le dubaiote envoie à Dakar un Sénégalais vivant à Dubaï, Mohamed Boussiri Sall, pour mener la transaction. Taïb Socé le met en rapport avec deux sénégalais Cheikh Tidiane Diakhaté et Moussa Touré, qui se présentent comme les vendeurs d’or. Un accord est trouvé avant le retour de Boussiri Sall à Dubaï. Taïb Socé devait servir d’intermédiaire entre l’acheteur et les vendeurs. Un premier montant de 35 millions de francs est envoyé à Taïb Socé qui l’encaisse lui-même. Mais à la place de l’or, les Sénégalais envoient du sable jauni au dubaiote qui, croyant qu’il venait de trouver un bon filon, débourse 111 millions de francs supplémentaires. Ce n’est que plus tard qu’il se rend compte qu’il a affaire à des escrocs.  Il s’en ouvre à Mouhamed Boussiri Sall, qui débarque à Dakar et dépose une plainte au parquet. Le procureur Ousmane Diagne confie l’enquête à la Division des investigations criminelles (Dic). Taïb Socé est entendu au début du mois de décembre. Interrogé, il reconnait avoir joué le rôle d’intermédiaire et réceptionné le premier montant de 35 millions, qu’il prétend avoir remis aux vendeurs, mais ajoute qu’il n’est en rien impliqué dans une quelconque opération d’escroquerie. Il a juré la main sur le Coran qu’il est aussi victime que la partie civile, mais ses explications n’ont pas convaincu le procureur.