On inaugure une nouvelle rubrique. Chaque mercredi, retrouvez les conseils aux voyageurs ou autres petits éclairages sur les trucs et astuces du backpackeur.
Algérie, la galère
Si vous comptez vous rendre en Algérie dans les mois qui viennent, pensez à faire votre visa en France avant de partir, même en cas de road trip autour du Moyen-Orient.
En effet, l’Algérie applique le principe de réciprocité et comme nous le savons tous il est de plus en plus difficile pour un Algérien d’obtenir un visa pour la France. Merci qui ? Merci président ! Si vous arrivez par la route, on vous le fera bien sentir : il est quasi impossible d’obtenir un visa au poste frontière. Si vous jouez les têtes brûlées et y aller quand même sans préparation, priez et remplissez-vous les poches de petites coupures. Qui sait ? ça peut servir ! Le backchich est de rigueur dans la zone.Syrie, du nouveau
Plusieurs personnes rencontrées ont eu des problèmes à la frontière syrienne.
Jérôme, bien blanc et bien français (ce détail est important pour la suite) s’est faire refouler sans raison depuis la Turquie à la frontière syrienne. Il a donc été obligé de laisser tomber les transports en commun routiers pour prendre l’avion directement pour l’Egypte. Payer plus pour polluer plus... Le bonheur, en quelque sorte. Il n’a pas visité, comme prévu, La Syrie et le Liban. On lui a dit qu’il aurait du faire son visa en France, le seul moyen pour que ça marche.
Faux !
De mon côté, j’avais obtenu un visa syrien en 24h en me rendant à l’ambassade de Syrie du Caire. Je suis résidente, me direz-vous, et ça joue en ma faveur. Et bien non ! J’ai rencontré quelques backpackeurs, justement à cette ambassade de Syrie, qui venaient aussi chercher leur visa pour la suite de leur road trip.
Au Liban, j’ai aussi rencontré un Indien qui bougeait sur tout le Moyen Orient. Nous partagions le même dortoir et je l’ai recroisé au hasard des transports en commun dans le sud.
Ce pauvre garçon traversait toute la zone pendant ces vacances universitaires (il a étudié aux USA pendant deux ans, vous imaginez le niveau du bonhomme pour obtenir bourses, visas, etc…) La première fois qu’il s’est pointé à la frontière syrienne, on lui a refusé son visa sans explication. La seconde fois fut plus chaotique et plus directe : « pas de noirs chez nous ! »
Comme quoi, il y a peut être pire que la France…
Illustration trouvée ici