114 SUICIDES dans les prisons françaises pour l’année 2010 contre 139 en 2009.
Les actes préventifs décidés et déployés par le Ministère de la Justice dans les lieux de détention, n’ont pas suffit à enrayer cette vague massive de suicides au sein de la population carcérale.
Ainsi, les solutions telles que les isolements sous contrainte, les aides psychologiques entre détenus, les « kits anti-suicides » ou autres repérages de détenus à risque par l’Administration Pénitentiaire, ne laissent observer aucune inflexion des chiffres qui s’inscrivent année après année dans une douloureuse constance.
Un rapport rendu début 2010 précise que dans la catégorie des hommes entre 15 et 45 ans l’on se suicide 6 fois plus à l’ombre qu’en liberté. Comme à l’extérieur, mettre fin à ses jours de manière volontaire n’est jamais une chose anodine. C’est souvent l’expression d’une déshérence affective, d’un désespoir humain ou d’un renoncement social.
Cette différence « statistique » peut-elle trouver une explication recevable au moment ou un individu s’inflige son « Jugement dernier » ? Pour ma part, un seul mot suffit : SOLITUDE.
A la manière de Florence Aubenas, présidente de l’Observatoire International des Prisons : « Alors maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? »