Tensiomètre : le choix du coeur

L'hypertension, qui se caractérise par une forte pression du sang sur la paroi des artères, n'est pas une maladie à prendre à la légère. Elle représente un facteur de risque cardiovasculaire qu'il faut corriger sans attendre. Pour une meilleure surveillance et un meilleur suivi, les médecins recommandent à certains de leurs patients de mesurer eux-mêmes leur tension à domicile, à l'aide d'un tensiomètre. Mode d'emploi et zoom sur ces appareils qui vous surveillent de très près.

Hypertension et automesure

L'hypertension artérielle concerne plus de 14 millions de personnes en France. Elle se définit par une pression artérielle systolique (PAS) égale ou supérieure à 140 mmHg et/ou une pression artérielle diastolique (PAD) égale ou supérieure à 90mmHg (soit en cmHg, le fameux 14/9). Là, tout de suite, cela ne vous parle pas mais pensez-y la prochaine fois que vous devrez prendre votre tension !

La prise en charge dépend bien évidemment d'un patient à l'autre, notamment en fonction du risque cardiovasculaire, mais comprend toujours un traitement non médicamenteux qui consiste à améliorer l'hygiène de vie. Vous sera alors demandé de limiter votre consommation de graisses saturées, de sel et d'alcool, mais aussi d'arrêter de fumer , de perdre du poids et d'augmenter votre activité physique. Si au bout d'un certain temps (comptez 6 mois minimum), ces changements se révèlent insuffisants, ils sont complétés par un traitement médicamenteux.

Il existe des solutions pour faciliter le suivi et l'amélioration de l'état du malade : parfaitement l'informer sur sa maladie et son traitement, établir précisément avec lui des objectifs et parfois, proposer l'automesure tensionnelle à domicile ! Car les médecins ont découvert que cette dernière permettait non seulement de surveiller une hypertension, mais aussi de sensibiliser le malade à l'importance de sa pathologie et de l'impliquer à long terme dans son traitement.

Comment ça marche ?

L'automesure doit être réalisée selon une procédure bien précise, appelée " la règle des 3 ". Toujours en position assise, réalisez 3 mesures le matin avant le petit-déjeuner et 3 mesures le soir après le dîner. A faire pendant 3 jours consécutifs. Cette méthode permet de suivre en direct l'évolution précise de l'hypertension et l'efficacité du traitement.

Au moment de choisir votre appareil, tournez-vous vers un modèle homologué. L'Afssaps a recensé les autotensiomètres commercialisés en France et dont le fonctionnement a été validé selon un protocole d'évaluation clinique. Vous pouvez trouver la liste complète sur le site de l'Afssaps . Cette dernière vous propose deux sortes d'appareils : les modèles type brassards (huméraux) et les modèles d'automesure aux poignets (radiaux).

Les modèles au poignet sont de tailles réduites, ils sont faciles à transporter et pratiques à mettre en place. En revanche, ils nécessitent plus de rigueur lors de la prise de mesure car il faut veiller à bien les positionner au niveau du coeur pour ne pas fausser les résultats.

Les modèles au bras, eux, sont plus encombrants mais pas de questions à se poser sur son positionnement par rapport au coeur. Cependant, il faut veiller à choisir un brassard adapté, à la juste taille. Ces modèles sont notamment peu adaptés aux personnes de forte corpulence. Au niveau de la fiabilité, les deux systèmes offrent une exactitude comparable.

Evidemment, n'hésitez pas à en parler à votre médecin qui saura vous conseiller dans votre choix et votre achat. Et n'oubliez en aucun cas que l'automesure de la tension artérielle reste un acte médical dont la prescription et l'interprétation des résultats doivent être réalisées par le corps médical seulement !

Découvrez, dans notre diaporama ci-dessus, notre sélection de tensiomètres au bras ou au poignet, pour effectuer une surveillance rapprochée de votre coeur, en toute sérénité !

C.O