La Croustade et le Pastis gascon, C'EST PAS LA MEME CHOSE !

Publié le 29 décembre 2010 par Wawaa

>

Nananère ! Oui, maintenant, je peux enfin m'insurger contre cette confusion gastronomique inacceptable et cesser de moi-même tergiverser sur le sujet. Souvenez-vous, lors d'une semaine thématique entièrement consacrée à la gastronomie gersoise, je m'étais déjà posé la truculente question de savoir la différence entre croustade et pastis gascon en expliquant que le langage et ses synonymes semblaient s'en mêler.

" En gascon, Pastis a deux sens : "Gâteau" et "pâté". Or, dans beaucoup de documents trouvés sur internet, on désigne comme "pâté sucré", le pastis gascon et comme croustade, le pastis gersois, mais aussi le pastis gascon, après tout le Gers étant centre historique de la Gascogne, ce qui est gersois est gascon. Comme vous, j'ai envie là de crier "Au secours !" car il est facile de confondre ! Beaucoup confondent pastis et croustade, et la croustade est le gâteau gersois et donc un pastis, vous me suivez ? Et le pastis gascon ça croustille comme la croustade..."
(cf :http://gersicotation.canalblog.com/archives/2010/11/12/19578608.html)

Je n'avais pas oublié, depuis, cette croustade et ce pastis Gascon (et non pas gersois sinon on parlera de croustade, car le pastis dit gersois se réfère je pense à la croustade, et le pastis gersois est gascon, mais le pastis gascon peut être gersois, mais pas que gersois, me suivez-vous ?) et je suis partie très souvent à la pêche aux informations cruciales concernant ces deux entités de notre gastronomie pâtissière. Je suis revenue fréquemment bredouille de mes quêtes et toujours envahie par cette terrible confusion...alors que je suis profondément persuadée que ce que l'on désigne en tant que croustade du Gers n'est pas ce que l'on appelle le pastis gascon que parfois l'on nous sert au restaurant par exemple ou que l'on trouve en boulangerie parce que ça n'a tout simplement pas la même tête ! D'ailleurs, je me souviens bien, une fois, avoir demandé dans une boulangerie à avoir la petite "croustade" qui se trouvait dans la vitrine. La boulangère, indignée m'a dit "Ah non, ça c'est un pastis gascon, il ne faut pas confondre". Bref, si même la boulangère le dit, c'est que j'ai raison !

Et pour confirmer ma pensée, j'ai récemment, lors de mes dernières fouilles dans les Fonds Gersois de la bibliothèque auscitaine, trouvé un livre de cuisine intitulé Recettes de Gascogne, de Jean-Roger Bourrec et préfacé par André Daguin, aux éditions du Laquet.

Je cite deux petits extraits de la centième page de cet excellent ouvrage que je vous recommande étant donné qu'il ne fait pas que donner des recettes en proposant avant chaque type de plat un résumé historique et informatif très intéressant sur les éléments importants de la gastronomie gasconne :

"[...]le pastis est une pâtisserie de fins palais avec son feuilleté volatil qui ressemble à un jabot."




"[...] il y a la croustade. Cet énorme chausson aux pommes toujours servi flambé, dont la croûte qui se caramélise lui donne des couleurs de cuivre" (énorme ...parfois traité de manière "individuelle" version petit format)