Propos ignobles

Publié le 29 décembre 2010 par D.ieu Nous Aime...
En Belgique, jamais à court de petites phrases-chocs, l'homophobe primat de Belgique a encore réussi à heurter une de ses cibles favorites, la communauté homosexuelle, lors d'une audition parlementaire qui n'avait pourtant rien à voir avec ce sujet.
En effet, Monseigneur André Mutien Léonard faisait face, le 22 décembre 2010, aux membres de la commission d'enquête parlementaire consacrée au scandale de pédophilie qui éclabousse l'Église de Belgique depuis le mois d'avril.
Les députés lui ont posé de nombreuses questions afin de dégager des solutions pour éviter que de tels faits ne se reproduisent à l'avenir.
Certains parlementaires sont restés sur leur faim, mais d'autres se sont dits satisfaits des réponses apportées par l'archevêque.
Monseigneur André Mutien Léonard semblait donc avoir tiré les leçons de ses dérapages verbaux antérieurs.
Mais il n'a finalement pas pu s'empêcher de recommencer dans des propos scandaleux en toute fin d'audition, alors que lui étaient posées des questions concernant l'indemnisation des victimes.
Refusant que l'Église catholique romaine prenne seule en charge ces frais d'indemnisation des victimes, on se demande bien pourquoi alors qu'elle est seule responsable des agressions ignobles contre des enfants dont elle avait la charge, Monseigneur André Mutien Léonard a évoqué la création d'un fonds de solidarité alimenté par l'ensemble de la société, l'institution religieuse, mais aussi le monde médical, sportif..., "parce qu'il y a un devoir de solidarité avec toutes les victimes, d'inondations, d'épidémies mais aussi d'abus sexuels".
Cette phrase, mettant sur le même pied les victimes de la pédophilie dont sont responsables des religieux et celles de catastrophes naturelles a déjà provoqué une immense indignation justifiée sur les bancs parlementaires.
Mais ce n'était pas terminé.
L'archevêque a ensuite mis en garde les députés contre les risques d'indemnisations forcées que pourraient connaître les institutions religieuses catholiques.
L'archevêque a demandé ce qui se passerait si, par exemple, "des études médicales disaient que les enfants conçus par procréation médicalement assistée sont plus vulnérables aux maladies génétiques", avant d'ajouter, bien conscient de l'effet que provoquerait cette phrase, "Il y a aussi des gens qui font des études sur les séquelles psychologiques des enfants qui ont grandi en ayant deux papas ou deux mamans. Que va-t-il se passer s'ils demandent aussi des dédommagements?"
Les propos écoeurants de cet archevêque homophobe ont révolté les députés, qui ont dénoncé une ironie déplacée, des comparaisons choquantes et une absence totale de prise de responsabilité.
Dans cette période de fêtes de Noël, l'ignoble Monseigneur André Mutien Léonard n'a visiblement pas eu envie de faire la paix avec la communauté gay, et continue de déverser sa haine, en total accord bien sûr avec sa hiérarchie au Vatican. Car bien évidemment, aucun rappel à l'ordre ne lui sera donné.
Mais doit-on vraiment s'étonner d'une telle attitude de la part d'une Église qui a tellement à se reprocher qu'elle essaye sans cesse de rejeter ses fautes sur les autres?
Quand on pense que ces prélats abjects osent se dire les continuateurs des enseignements de Jésus.
Seigneur, délivre-nous de l'intégrisme religieux.