Une nouvelle qui va marquer les cinépahiles. Jafar Panahi, l'un des plus grands, si pas le plus grand réalisateur iranien, vient d'être condmané à 6 ans....oui 6 ans, de prison pour propagande anti-Iran. De surcroit, Panahi ne pourra plus faire de films, ni donner des interviews les vingt prochaines années, autant dire donc que sa carrière est terminée. Sauf si dans 6 ans, il renaît de ses cendres dans un autre pays, ce qui ne sera pas chose aisée, parce que dès sa libération, il sera confiné à résidence...En 1995, Panahi se voyait décerner la "Palme d'Or pour son très beau "White balloon" tandis que The Circle reçevait le Lion d'Or à Venise en 2003. "Off-Side" un autre de ses films, dénonçait l'interdiction faite aux femmes irannienne de pouvoir assister à un match de football, et dont l"héroine se déguise en garçon pour satisfaire sa passion pour le ballon rond, lors d'une finale de coupe du monde (fiction). Un superbe film qui a eu un très joli succès. A revoir si vous en avez la possibilité. En septembre dernier, le réalisateur (visionnaire sans doute) disait "Lorsqu'un réalisateur ne tourne plus, c'est comme si il était en prison, même si elle n'est pas faite de quatre murs..."
En février 2010, le pouvoir islamique lui interdit de se rendre au festival de Berlin alors qu'il était l'invité d'honneur.
Arrêté le 1er mars 2010 avec sa femme, sa fille et 15 autres personnes, il est retenu dans la prison d'Evin par les autorités iraniennes pendant le Festival de Cannes 2010 alors qu'il était invité à faire partie du jury officiel[1]. Le 18 mai 2010, lors du Festival, une journaliste iranienne révèle que le cinéaste a entamé une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements qu'il subit en prison. Il est libéré sous caution le 25 mai 2010 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jafar_Panahi)
Le monde publie aujourd'hui:
Le ministre de la culture français, Frédéric Mitterand a exprimé son "indignation", qualifiant la condamnation de Jafar Panahi de "pseudo-jugement". Pour le philosophe Bernard-Henry Levy le réalisateur a été condamné "sur le soupçon d'avoir l'intention de réaliser un film sur le mouvement vert (l'opposition lors de l'élection présidentielle en 2009). Son seul crime est d'avoir soutenu Mir Hossein Moussavi", le candidat de l'opposition, a-t-il indiqué à l'AFP. Téhéran vient "d'inventer le délit de synopsis" et "a déclaré la guerre à ses artistes et à sa société civile toute entière", a-t-il ajouté.
De son côté, le délégué général du Festival de Cannes, Thyerry Fremaux... a immédiatement appelé à "agir vite", et cherchait à organiser rapidement un comité de soutien avec la Cinémathèque française et la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, présidée par le réalisateur Bertrand Tavernier..