Quatre épisodes de séries « mutantes », éditions Panini comics (novembre 2010).
Résumé : Le crossover Necrosha est là : Séléné, ex-Reine noire du Club des Damnés, a lancé une vaste opération par laquelle elle ressuscite des mutants morts grâce à sa magie et une version du virus transmode ; dans le même temps, Osborn a lancé son offensive opportune contre Asgard…
Une chronique de Vance
Astonishing X-Men #33 : Warren Ellis continue dans la saga Exogenetic avec ce troisième volet toujours haut en couleurs. C’est ambitieux, plein d’action et de réflexions et Jiménez s’en sort assez bien pour nous délivrer des planches mettant en valeur les déferlements de pouvoir dont sont capables les X-Men (ici c’est Cyclope qui se déchaîne). On a droit aussi au retour des Broods et d’un ancien ennemi mortel des mutants et on y évoque Necrosha. Bref, confus mais intense.
X-Force #31 : Kyle & Yost nous plongent cette fois en plein cœur de Necrosha, et on y voit enfin Séléné dans ses oeuvres. Evidemment, on a droit à notre lot de surprises avec le choix de certaines résurrections. Seul hic : on a un peu l’impression que Cyclope & cie sont un peu au four et au moulin, une ubiquité éditoriale qui nous apparaît assez trouble. Cela dit, Clayton Crain assure toujours malgré un encrage sombre : c’est sanglant, puissant et parfois impressionnant.
Dark Wolverine #83 : les Nornes ont choisi Daken, le fils de Wolverine, comme bras d’un destin tragique. Ca a l’air stimulant mais en fait on déchante terriblement, on passe régulièrement de la jubilation à la frustration avec ce personnage et au final, beaucoup de promesses pour pas grand-chose (qui a sérieusement cru que Daken avait VRAIMENT tué Osborn ?). Sinon, les dessins de Camuncoli sont plus fluides, il réussit même de très belles planches.
Cable #18 : ça faisait un moment qu’on avait laissé le fils Summers dans le futur. Comme d’habitude, un répit de courte durée car Bishop est sur ses talons. En plus, Hope lui en veut d’avoir abandonné son ami. Cable semble perpétuellement jouer à qui perd gagne même si on ne retrouve pas l’intensité parfois brillante des épisodes où Hope était une petite fille. Le graphisme de Guzman n’aide guère à se passionner, on est très loin de ceux, dépouillés, d’Olivetti.
On est toujours loin des sommets atteints dans les premiers numéros de la revue, mais l’ensemble est de bonne facture, hautement chargé en suspense. Les affrontements prochains promettent d’être sanglants, fratricides et déterminants pour l’avenir des mutants.
Ma note : 3,3/5