Et penser, les concernant, est aussi un bien grand mot. Non en fait, les scribes du centre patronal vaudois, qu’ils s’appellent Bieri, Maillard, Rau, Eperon, Dovat, etc., tous d’éminents glossateurs de la génération playstation ne pensent ni n’écrivent en réalité.
Ils sont simplement les teneurs de crayon d’une pensée, d’un évangile qui les transcende et les fait automatiquement coucher sur le papier les mêmes inepties que celles qui sortent tout droit du credo néolibéral qui leur sert de mamelle de secours intellectuelle et qui leur permet surtout de payer leurs factures en fin de mois.
Leurs titres aussi sont admirables de variété. A suivre en effet le « blog » du centre patronal, les titres se suivent et sont méchamment sociaux et profonds: Nouvel impôt sur le travail: y réfléchir à deux fois, Il ne faut pas que l’AI subisse le même sort que l’AVS!, Et si on imaginait de nouvelles formes de fiscalité?, De quelques raisons d’être heureux des structures confédérales, Non à un diktat des taux d’imposition !,Non à « 6 semaines de vacances pour tous »: sage décision de la commission du National, Une entreprise est aussi une richesse, Le grand soir climatique n’aura pas lieu, AI:, NON à un nouvel impôt ! l’indignation facile, etc. le tout dans un intervalle temporel allant du 13 octobre au 22 décembre 2010.
Les gnomes du CPV, en plus d’obéir aux lois qu’on leur dicte en interne, pondent à intervalle régulier, les bougres, une fois pas semaine, tels de sages petits soldats. Sans réfléchir, le crayon sur la couture du pantalon.
On leur souhaite de jamais connaître le chômage, les difficultés financières, la maladie, le mariage mixte, la différence ou même l’invalidité, ils pourraient peut-être changer d’avis ou de crémerie et revenir de l’utopique planète bleue et rêvée que les patrons leur montrent et en laquelle ils veulent naïvement croire.
Un terre promise sans étrangers, sans malades, sans artistes, sans vacances, sans entraide, sans coup de main, sans sourire, sans coeur, sans corps, sans impôts, sans vie, etc.. A force de prêcher ce en quoi elles ne croyaient même plus, certaines églises se sont vidées.
Et pour payer les patrons parfaits, il faudra encore longtemps que les fidèles employés existent. Si personne n’est plus là pour donner à la quête, alors les gnomes du Centre patronal vaudois vont devoir aller mendier dans les rues de Bucarest ou de Cluj. Les pauvres, sans personne pour les plaindre.
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