Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo accusé par ses opposants de dilapider le patrimoine immobilier de l’Etat

Publié le 28 décembre 2010 par Efficity @Efficity

Le Président sortant a vendu pour 12 millions d’euros une villa ivoirienne située en Suisse. Les sommes ont été placées en France, sur le compte d’une société privée.

Alors que les pays d’Afrique de l’ouest sont sur le point de lui lancer un ultimatum et que la communauté internationale cherche à lui bloquer l’accès aux comptes de l’Etat ivoirien, voilà une histoire qui ne devrait pas aider Laurent Gbagbo à redorer son blason.

En mai 2010, il cèdait une villa située dans une banlieue chic de Genève.

La maison de maître de 380 m2,  « mal entretenue » selon le journal La Croix qui révèle l’affaire, s’est vendue 12 millions d’euros.

Si ce n’est le prix au m2 des environs de Genève, rien de bien extraordinaire jusque là. 

Une transaction douteuse

L’affaire prend en revanche une toute autre dimension lorsque l’on apprend que la cession a été réalisée « pour le compte de l’Etat » mais que les fonds ont été reversés sur le compte français d’une société de promotion immobilière (Capite 110 SA), créée quinze jours avant la vente, par des hommes d’affaires libanais !

Le quotidien affirme que le compte bancaire est dénommé « Président de la République » et qu’il a été ouvert dans une agence de la Société Générale, à Paris.

Laurent Gbagbo s’en est lui-même inquiété avant la vente, cette maison, acquise par l’ancien Président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, appartenait bel et bien à la Côte d’Ivoire.

Rien ne permet aujourd’hui d’accuser Laurent Gbagbo d’avoir utilisé cet argent à titre personnel durant son mandat. Mais on peut légitimement se demander pourquoi les sommes n’ont pas été placées sur les comptes de l’Etat ivoirien.

D’autant que M. Gbagbo n’en est pas à sa première vente immobilière réalisée de la sorte, sur le même compte de la Société Générale.

Il a d’ailleurs longtemps été accusé par ses opposants politiques, de vouloir « brader le patrimoine immobilier d’Houphouët- Boigny » rappelle La Croix.



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