La dissonance cognitive est une différence entre ce à quoi l’on croit, et ce que l’on fait vraiment. (cf. le Bobo.)
C’est un phénomène lié à l’hypocrisie. Il est au cœur du changement, puisque le changement est très souvent dû à une difficulté à réaliser ce que l’on pense bien (et que l’on disait faire jusque-là – cf. la charte d’éthique d’Enron).
Les universitaires anglo-saxons ont cherché à utiliser ce mécanisme comme moyen d’influence d’un comportement. Par exemple, un ami m’a envoyé une bande dessinée dans laquelle un consultant demande à un employé pourquoi il travaille dans des conditions abjectes, alors qu’il est deux fois plus intelligent que son patron. Devant cette situation absurde, l’employé rationalise la contradiction : ce travail est passionnant.
On peut aussi utiliser la dissonance comme un moyen de motivation. Il s’agit alors d’amener l’homme à la hauteur de sa légende. Si elle réussit, la transformation conduit à une énorme vague d’optimisme. Mais il faut procéder avec prudence. Car la dissonance met l’homme en face d’une image qu’il hait. Son réflexe naturel est de détruire le miroir. Comme Tartuffe.