Retour du pèlerinage annuel de Noël en famille. Toujours dans l'ambivalence du plaisir de retrouver les miens et de m'impatienter du carcan des obligations rituelles. Avec ma sœur, en tête à tête au pied du sapin, nous dévidons la pelote des secrets de famille arrivés à prescription. Et puisque nous divergeons sur des détails généalogiques, j'interroge mon père qui exhume, à ma grande surprise, le livret de famille de mon arrière-grand-père, une relique de 1909 avec son écriture à la plume joliment appliquée. Si l'envie m'en prenait je pourrais chercher à remonter jusqu'au second Empire.
Ayant à peine quitté le bord de mer et son froid pinçant, je retrouve S* à Paris le soir même pour écouter ses projets changeants et ses amours effilochées. Paris qui me paraît bien gris et ces vacances qui n'en sont pas, me donnent un certain vague à l'âme. J'irai m'oublier ce soir dans des endroits plus gais pour retrouver des couleurs.
Et il me faudra refaire ma valise et repartir en Drôme provençale pour franchir le seuil de la nouvelle année avec quelques ami(e)s dans l'isolement d'un patelin au milieu de nulle part. D'autres histoires le soir devant la cheminée, changement de rituel et de paysage...