genre: fantastique
année: 2010
durée: 1h50
l'histoire: Scott Pilgrim n'a jamais eu de problème à trouver une petite amie, mais s'en débarraser s'avère plus compliqué. Jusqu'au jour où il rencontre Ramona, la fille de ses rêves. Mais pour la conquérir, il devra affronter les sept ex-petits amis de Ramona.
la critique de Eelsoliver:
Avant de s'attaquer à l'adaptation de Scott Pilgrim Vs The World, Edgar Wright n'a signé que deux films: Shaun of the Dead et Hot Fuzz.
Pourtant, le cinéaste bénéficie déjà d'une sacrée réputation. Souvenez-vous, Shaun of the Dead avait donné un nouveau souffle au genre zombie, en alliant parfaitement comédie et horreur.
Quant à Hot Fuzz, Edgar Wright proposait un film d'action déjanté en hommage au cinéma bis des années 80 et 90.
Autant dire que l'on attendait ce réalisateur au tournant avec cette adaptation de ce comic book. Et tout le monde le sait, cinéma et bande dessinée ne font pas souvent bon ménage, donnant souvent lieu à des navets ou à des films insipides. L'enjeu était donc de taille.
Mais force est de constater qu' Edgar Wright s'en sort à merveille puisqu'il propose un film qui marie parfaitement le long-métrage et le jeu vidéo à la fois.
Il respecte donc le matériel de base.
En effet, la grande force de Scott Pilgrim Vs The World est finalement de plonger le spectateur dans le monde du jeu vidéo et de la bande dessinée.
A partir de là, le cinéaste se permet toutes les excentricités. Surtout, il arrive à créer un véritable univers. Autre qualité, le film propose également une romance entre deux êtres (Scott Pilgrim et Ramona) qui cherchent à s'aimer. Malheureusement, leur romance va être contrariée par un certain nombre d'adversaires redoutables.
Pourtant, malgré ces indéniables qualités, Scott Pilgrim Vs The World n'a pas trouvé son public aux Etats-Unis. Incroyable ! Mais nul doute que Scott Pilgrim trouvera de nombreux amateurs en France et ailleurs. Sincèrement, le nouveau long-métrage d'Edgar Wright a tout du film culte.
Espérons que Scott Pilgrim trouvera enfin ses amateurs lors de sa sortie en dvd... Croyez-moi sur parole, on en reparlera !
Note: 16/20
La critique de Borat
Adapter le comic book Scott Pilgrim de Brian Lee O'Maley n'était pas une mince affaire. Pour avoir lu (plutôt dévorer) les 4 tomes disponibles en France (sur 6), ce comic book brasse style manga, pop culture, rock ou encore jeu vidéo. Un sacré bordel avec un humour décomplexé, qui ne plaira pas à tous. Personnellement, j'adore. ^^ Ainsi, Edgar Wright s'attaque à cette série de comics assez spéciale.
Il réalise ici son premier blockbuster (dont le tournage sera épuisant, selon lui) et étonamment, le réalisateur a eu un sacré budget, lui permettant de retranscrire au mieux l'ambiance du comic book, et a bénéficié d'une énorme campagne marketing.
Malheureusement, le film a subi un bide improbable, depuis sa sortie aux Etats Unis en août dernier. D'autant plus insupportable que ce film est un véritable bijou d'inventivité.
Et ce bide continue encore en ce moment en France, où le film passe vraiment inaperçu. Ce qui est encore plus étonnant, c'est que les critiques étaient vraiment élogieuses. µMais ces dernières disaient également que ce film serait très en avance sur son temps. C'est peut être une des principales raisons de cet échec commercial.
Pour le casting, pas de Simon Pegg et Nick Frost cette fois; mais Michael Cera, Mary Elizabeth Winstead (ami de Wright), Ellen Wong, Mark Webber, Alison Pill, Kieran Culkin (frère de Macauley), Anna Kendrick, Brie Larson, Johnny Simmons, Satya Bhabha, Chris Evans (retour gagnant avant l'attendu Captain America), Brandon Routh (sortant du chômage), Mae Whitman, les frères Saito et Jason Schwartzman.
A noter que, Tomas Jane (qui commence vraiment à sortir de l'anonymat, avec la série Hung) et Clifon Collins Jr font un caméo en inspecteurs végétaliens.
Les tomes avaient toujours un méchant respectif et le principal défi est de rester fidèle au maximum sur la durée (1h52, c'est pas mal). A part quelques trucs non visibles et assez oubliables ou pas (le combat entre Ramona et Knives arrive bien avant et donc pas de la même manière; Scott se bat d'ailleurs avec le père de la jeune asiatique; baston avec le végétalien raccourci, ce qui enlève le redoutable coup de boule de Scott; sans compter l'affrontement verbal et à poigne avec Envy, l'ex de Scott et de Todd le végétalien, et Ramona); le film est très fidèle au matériel original.
D'autant que Wright en rajoute, avec des combats dignes des plus grands moments de Dragon Ball Z, avec des arrières plans issus des mangas ou des bruits apparaissant en toutes lettres, type "Kpok", "Krak" ou "Pom". Ce qui donne des bastons jouissives et très bien chorégraphiées (jamais vous ne reverrez Michael Cera aussi agile... enfin, pour l'instant). Sans compter les allusions aux jeux vidéos.
Que ce soit les champignons de Super Mario pour gagner des vies (vers la fin, Scott en aura bien besoin et le délire est vraiment génial); des musiques; ou de la barre pipi (déjà vu dans le comic book, mais toujours à se pisser dessus! Ok je sors...).
Bref, ceux qui veulent faire des adaptations de jeux vidéos peuvent prendre des cours, en voyant ce film. N'est ce pas Uwe Boll ? Il ne faut pas oublier non plus la séquence sitcom, avec les fameux rires intégrés. Mais derrière ce bordel incroyable, il y a une vraie histoire, où deux êtres font tout pour s'aimer. Surtout, Wright, tout comme O'Maley avant, retranscrit bien ses personnages hauts en couleur, parfois ridicules ou drôlatiques.
Scott est un looser sans job, en dehors de jouer dans un groupe avec une fan (!); Wallace, le coloc gay de Scott, est certainement le personnage le plus drôle de tous (la séquence, ou l'on voit en détail l'appartement des 2 larrons est hilarante. Il n'y a que des choses à Wallace!); Kim ne supporte plus son statut d'ex de Scott (tu m'étonnes!); Stephen Stills veut à tout prix faire marcher son groupe; Ramona change de coiffure toutes les 2 semaines...
Sans oublier les méchants tous plus absurdes les uns les autres (mentions spéciales à l'acteur et le végétalien). Les acteurs sont unanimement bons.
Une adaptation très risquée et déjà incontournable. Vivement Ant Man, mon cher Edgar!
Note: 17,5/20