Si j'aurais sû... comme disait P'tit Gibus dans la Guerre des Boutons (délicieux film d'Yves Robert, d'après Louis Pergaud), j'aurais pas fait exactement pareil. Mais quand on ne connait pas les arcanes de l'édition... Parce que ça a l'air simple de premier abord. On vous propose le projet. Vous adhérez, enthousiaste. Car c'est un ami qui vous sollicite pour écrire le premier ouvrage d'une collection qu'il lance, en co-édition. Ecrire un livre. Les quelques trucs dont vous rêviez ado, en plus de monter sur scène pour faire vibrer un stade en chantant "I don't wanna talk about it"... Un livre, ce truc de papier à la couverture vernie, si loin des objets numériques que vous manipulez au quotidien. Un livre, cet objet qui sent l'encre et la colle. Un objet que vous collectionnez, usez, dont vous avez le respect absolu. Un livre ça se prête, mais ça s'appelle "reviens". Un livre, on n'en casse pas la reliure. Un livre un griffonne parfois dans les marges. On note toujours la date à laquelle on l'a terminé. Pour preuve. Preuve de consommation. Pour mémoire. On en parle, on blogue.
Le processus d'édition est lent. Très lent. Opaque, incompréhensible. Mon livre est en cours de finalisation. Soit. Près du but. Soit. J'attends. Ecole de patience.
Parfois, je me demande si je nous n'aur(ais)ions pas dû suivre le modèle de Daniel Schneidermann, que mentionnait un chroniqueur de France Info ce matin. "Crise au Sarkozistan" vendu en ligne. Sans manifestement passer par les circuits traditionnels. Il va falloir que je creuse le sujet. En pensant déjà au deuxième voire au troisième ouvrage que j'ai en projet. Le deuxième est en cours d'élaboration. Avec un co-auteur. Je n'en dis pas plus.
Voila. Dès que j'ai des news de mon éditeur, une date de sortie, je vous en cause icitte!
Enjoy!